Le Festival mondial des arts nègres, prévu du 10 au 31 décembre au Sénégal, permettra à l'Afrique d'affirmer le rôle qu'elle joue dans l'émergence du monde, ont affirmé dimanche les organisateurs qui ont également souhaité voir l'Algérie apporter sa contribution substantielle pour la réussite de cette manifestation. Le délégué général du festival, M. Abdou Aziz Sow, qui a rassuré sur la tenue dans les délais de cet événement universel, a annoncé la venue au Sénégal des équipes de précurseurs pour "préparer leurs participations respectives" dont une délégation du ministère algérien de la Culture qui arrivera à partir du 6 octobre à Dakar. M. Sow qui prévoit la participation d'une soixantaine de pays, a d'emblée affirmé à l'APS que "nous attendons beaucoup plus de l'Algérie que des autres pays compte tenu de son expérience, de sa capacité et de ses méthodes en termes d'organisation des manifestations de cette envergure". "L'Algérie est un pays important de tout point de vue en Afrique et dans le monde. Elle vient d'organiser le Festival culturel panafricain (Panaf2009) qui s'est admirablement passéà", a rappelé M. Sow qui a également souligné la "forte participation" du Sénégal à cette manifestation. Pour le délégué général, l'Algérie et le Sénégal se sont accompagnés dans "toutes les grandes initiatives africaines", c'est la raison pour laquelle, a-t-il dit, que "nous ne voulons pas seulement de ce pays frère une liste détaillée de ses artistes qui prendront part au festival, mais nous comptons surtout nous appuyer sur lui dans l'organisation de cet événement mondial". "On aura tous les métiers ainsi que tous les secteurs des arts et des cultures réunis dans un seul espace pendant trois semaines. Personne ne peut avoir toutes les capacités et toute l'expérience entre ses seules mains pour pouvoir le réussir", a soutenu M. Sow. "On est donc, a-t-il reconnu, obligés de tirer profit des compétences déjà existantes, habituées aux manifestations plus au moins similaires, et qui ont cette disponibilité vis-à-vis de nous". Convaincus de l'utilité de s'inspirer du savoir existant, les organisateurs du Festival mondial des arts nègres accordent un intérêt particulier à l'expertise algérienne pour soutenir les commissaires du festival dans l'élaboration du programme général et des activités prévues. "Parlant avec un Algérien qui a eu à organiser le PANAF (à) il pourra nous guider et nous orienter", a déclaré le même responsable qui a évoqué, par ailleurs, des questions liées à "l'acquisition du matériel et à l'accès aux sources d'informations pour mieux peaufiner la stratégie du festival". Annonçant que 53 pays africains et sept pays à travers le monde dans lesquels il y a une forte diaspora originaire d'Afrique qui sont attendus à ce festival, M. Sow a ajouté qu'en plus des "relations étroites" avec l'Algérie, "le Sénégal coordonne avec d'autres Etats dans cette phase préparatoire". Il s'agit notamment du Nigeria qui a organisé ce festival en 1977 et du Brésil, pays "invité d'honneur et partenaire privilégié", a indiqué le délégué général, après avoir mentionné que la liste de toutes les activités envisagées a été envoyée aux différents pays afin de leur permettre d'indiquer aux organisateurs le "niveau de leur participation". En effet, tous les moyens seront mis en £uvre pour réussir cette manifestation en vue de traduire, a insisté M. Sow, "notre sentiment d'être fiers de compter parmi ceux qui font ce monde moderne, d'avoir mérité notre place dans cette civilisation universelle et de participer à la gouvernance mondiale". La première édition du Festival s'est tenue en 1966 à Dakar, alors que la deuxième édition a été organisée par le Nigeria en 1977.