La création d'un mécanisme institutionnel pour la poursuite du dialogue afro-arabe dans le domaine du partenariat économique est sérieusement envisagée et fera l'objet d'un large débat lors du sommet commun entre dirigeants arabes et africains dimanche à Syrte, notent de nombreux observateurs. Ce mécanisme pourrait être un "instrument efficace" dans le suivi de l'exécution des recommandations visant la promotion de l'investissement et les échanges commerciaux entre les pays arabes et africains, a-t-on encore relevé. Pour rappel, un forum de haut niveau pour l'investissement, organisé conjointement par la Ligue arabe et l'Union africaine, avait souligné l'importance de tenir des réunions régulières, en vue de faire le suivi de l'exécution des recommandations visant le promotion de l'investissement entre les deux ensembles. Il a également plaidé pour la nécessité d'élaborer des démarches en commun, afin de garantir les investissements, construire les capacités institutionnelles et soutenir les relations commerciales arabo-africaines. La réhabilitation des infrastructures devant faciliter et réduire le coût du mouvement des produits entre pays africains et arabes, consolider les mesures prises par certains pays dans le but d'améliorer l'environnement de l'investissement, a été vivement recommandée par le forum afro-arabe. Il a aussi estimé important de prendre les mesures nécessaires pour faciliter la commercialisation des produits alimentaires stratégiques, la réduction des barrières douanières et l'élimination des entraves entre les deux parties. Les participants à ce forum avaient, en outre, insisté sur le développement du mécanisme de financement et l'adaptation des mécanismes existants de collecte de ressources supplémentaires pour le financement de projets de coopération afro-arabe, à travers les institutions arabes de financement du développement, y compris la Banque arabe pour le développement économique en Afrique. L'accent a été mis, d'autre part, sur l'encouragement, le soutien et le renforcement des relations entre les chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture dans les pays africains et arabes pour promouvoir l'investissement et les échanges commerciaux. Il a été suggéré, d'autre part, de faire face à toutes les mutations que connaît le monde actuellement et prendre en compte toutes les transformations et évolutions survenues sur la scène internationale dans l'objectif de réaliser la complémentarité économique et servir les intérêts communs des populations arabo-africaines.