Les participants au colloque sur "l'arabisation de l'enseignement et le développement humain" ont souligné, lundi à Alger, la nécessité d'une stratégie arabe concernant la traduction et l'unification de la terminologie. Dafaâllah Abdallah Etourabi, du Soudan, a affirmé qu'une telle stratégie permettait d'approfondir les connaissances en langue arabe en exploitant les autres sciences. La réalisation de cet objectif "passe nécessairement par la traduction soit par le transfert du savoir des autres vers la langue arabe ce qui permettra à cette dernière de contribuer à l'essor scientifique", a-t-il soutenu. L'intervenant a dans ce contexte souligné la nécessité de réduire le fossé scientifique au niveau des bibliothèques arabes qui accusent un déficit en ouvrages spécialisés et techniques. Il a fait savoir que les dictionnaires de la terminologie scientifique moderne publiés par les maisons d'édition arabes, les centres d'arabisation "ont introduit plusieurs termes arabes et mots étrangers, dans le cadre du mouvement moderne d'arabisation dans le monde arabe". M. Etourabi a tenu à rappeler que la langue arabe était la pus riche en matière de terminologie. Le Jordanien Nachaate Alhamarna a indiqué que "l'arabe était la quatrième ou cinquième langue utilisée dans la traduction des livres de médecine et de termes scientifiques". Il a appelé les responsables du secteur de l'enseignement supérieur présents au colloque, à accorder un intérêt à "la traduction des termes scientifiques et certaines spécialités, notamment la médecine et la technologie". Les travaux du 2e jour de ce colloque de trois jours seront consacrés à l'examen des thèmes liés notamment à l'impact de l'enseignement technique sur l'enseignement de la langue arabe, la contribution du patrimoine médical arabo-islamique au progrès des sciences ainsi qu'au rôle des organisations nationales et régionales dans le processus d'arabisation".