La prévention et l'hygiène constituent les moyens "les plus efficaces" dans la lutte contre les infections nosocomiales, a indiqué mercredi le professeur Moussa Achir, chef du service pédiatrie, également président du conseil scientifique de l'Etablissement public hospitalier (EPH) Djillali-Belkhenchir (ex-Birtrarïa) d'El-Biar. "Les coûts du traitement atteignent parfois 5000 euros, alors que les moyens de prévention permettent amplement de limiter la propagation des maladies. Il est impératif de prendre les mesures nécessaires en matière de prévention", a insisté le Pr Achir qui s'exprimait dans le cadre de la 2e journée consacrée aux infections nosocomiales et hygiène hospitalière organisé par l'EPH Djillali-Belkhenchir et abrité par le centre familial de Zéralda. Selon le conférencier, la difficulté de la prise en charge des infections réside dans le fait que les germes, des microbes parfois très dangereux, deviennent très résistants et ne peuvent être combattu facilement. Cet état de fait s'explique, poursuit le Pr Achir, par la prise abusive des antibiotiques ainsi qu'à l'automédication. "Aucune molécule anti-infectieuses n'a été découverte depuis près de 10 ans, le dernier antibiotique ayant été découvert en 2001", souligne le spécialiste. Le Pr Achir a insisté pour dire que la prévention passait par des mesures individuelles et collectives lesquelles, associées, permettent de réduire la fréquence des infections. Dans ce cadre, il a rappellé que des gestes simples, tel par exemple le lavage fréquent des mains au savon, peuvent s'avérer capitaux, reconnaissant toutefois que même après un long lavage, 30 % des germes n'étaient pas détruits. Dans sa communication, le Dr Houacine du CHU Bab El-Oued, a fait savoir que l'infection urinaire constitue la première des infections nosocomiales. Il a mis en évidence le fait que les infections urinaires nosocomiales sont acquises après un sondage urinaire, lequel, en l'absence d'aseptie, favorise une concentration de germes (des micro-organismes) sur les urines. Il préconisera le lavage des mains avec une solution hydro-alcoolique de même que le port de gants stériles avec changement fréquent de ces derniers. Intervenant, le Dr Baough du CHU Beni-Messous a, dans une communication intitulée "les infections respiratoires aiguës basses", fait savoir que celles-ci étaient surtout fréquentes chez les enfants de moins de 5 ans. Elle a indiqué que ces infections constituaient une cause importante de mortalité dans la mesure où les statistiques font état de 200 décès pour 100 mille habitants. Elle a tenu à préciser que les adultes n'en sont pas épargnés-les fumeurs notamment-informant que les infections des voies respiratoires représente la 31e cause de décès.