Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbes, a annoncé samedi de nouvelles mesures pour l'organisation du marché national du médicament. Parmi ces mesures annoncées par le ministre de la Santé, à l'occasion d'une rencontre avec les opérateurs nationaux et étrangers, l'ouverture d'une nouvelle direction du médicament au ministère de la Santé pour faciliter l'enregistrement des médicaments. M. Ould Abbes a insisté sur l'accélération du contrôle des médicaments par le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques, avant leur commercialisation. La même mesure sera appliquée, a ajouté le ministre, concernant la libéralisation de la matière première indispensable à l'industrie du médicament, soulignant la réduction de la durée de dépôt de ces produits au niveau des ports et des services de douanes après assouplissement des procédures administratives. M. Ould Abbes s'est engagé par ailleurs à soutenir non seulement le groupe pharmaceutique "Saidal" mais aussi à aider les producteurs en général pour l'accès aux crédits bancaires. Concernant la pénurie enregistrée récemment, le ministre a déclaré que "désormais il sera intransigeant avec les responsables de ces dysfonctionnements". S'agissant de la distribution des médicaments à travers le territoire national, opération difficile au vu du nombre important des officines pharmaceutiques (8000), M. Ould Abbes a donné un délai aux distributeurs pour s'organiser sous forme de coopératives afin de faciliter l'opération. Le projet de décret portant création d'une Agence nationale du médicament est fin prêt suite à des amendements intégrant les représentants du syndicat national des pharmaciens d'officine dans sa composante, a-t-il relevé. Concernant les importateurs et les conditionneurs qui tardent à passer à la production, le ministre leur a donné un délai jusqu'a la fin 2010 pour se conformer aux décisions du gouvernement y afférent. Le ministre a souligné la nécessité de réduire la facture de l'importation des médicaments et d'intensifier la production nationale afin de couvrir 70% des besoins nationaux d'ici 2014 et d'encourager la fabrication et la consommation des médicaments génériques. Après l'intervention du directeur de la pharmacie au ministère de la Santé, M. Hamou Hafedh sur la situation du marché du médicament en Algérie, les représentants de différents opérateurs ont évoqué les problèmes et obstacles qui entravent l'investissement dans ce domaine. Le représentant du syndicat national des opérateurs en pharmacie (UNOP) a suggéré la révision du système actuel de financement de l'industrie pharmaceutique, d'accorder plus d'importance à la formation et de définir les normes juridiques concernant les médicaments interdits à l'importation. Pour sa part, le représentant de l'association des producteurs locaux de médicaments a mis l'accent sur la nécessité de parvenir à un consensus sur le système de remboursement, le prix référentiel, la mise en place d'une stratégie nationale sur les médicaments à court et moyen termes et de former des cadres en pharmacie et en chimie ainsi que des techniciens.