Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont souligné dimanche la nécessité d'accompagner le plan quinquennal d'investissement public (2010-2014) par des réformes socio-économiques et administratives. Lors d'une séance présidée par Abdelaziz Ziari, président de l'APN en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et des membres du gouvernement dans le cadre du débat sur la déclaration de politique générale du gouvernement présentée jeudi, les intervenants ont souligné que la réussite de la mise en œuvre du plan était tributaire de celle d'autres réformes concernant notamment la modernisation de l'administration, la lutte contre la corruption, la transparence dans les dépenses publiques et l'adoption d'une stratégie de développement global hors hydrocarbures. L'un des intervenants a estimé que "le retard accusé dans la modernisation de l'administration était à l'origine du retard enregistré dans la réalisation d'autres projets importants comme celui du métro d'Alger.Par ailleurs, la corruption a été largement évoquée par les intervenants qui ont appelé à la rigueur contre "tous ceux qui dilapident les deniers publics". L'un des intervenants a mis en garde contre de telles pratiques qui font que des projets sont détournés à des fins personnelles. Il a cité à cet égard l'exemple de terres agricoles à Alger "cédées à un projet immobilier industriel par une transaction douteuse". Par ailleurs, les députés ont souligné la nécessité de développer les secteurs hors hydrocarbures notamment l'agriculture, le tourisme et la pêche en tirant profit de l'aisance financière dont jouit le pays. L'un des intervenants a insisté sur la promotion du transport aérien qui est, a-t-il dit, "la façade de l'Algérie" à travers notamment le renforcement et la modernisation de la flotte de la compagnie nationale Air Algérie. Par ailleurs, des intervenants ont appelé à assurer une protection à l'économie nationale à travers la suspension du processus "de démantèlement tarifaire" entamé dans le cadre de l'accord d'association avec l'Union européenne et qui coûté, selon eux, des pertes de droits douanières de l'ordre de 3 milliards de dollars". Concernant le financement public du plan quinquennal, l'un des intervenants s'est interrogé sur le but de poursuivre le soutien à la croissance à travers les dépenses publiques. "Où est passé l'investissement privé?", s'est-il interrogé. D'autres ont qualifié la politique du Gouvernement pour l'année 2009 de "globale" saluant notamment les avancés réalisées dans le domaine des travaux publics. Les interventions devront se poursuivre en séance de soir pour reprendre lundi avant de prendre fin le soir par les interventions des présidents des groupes parlementaires. Le Premier ministre répondra jeudi aux questions des députés.