Plusieurs membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé lundi à Alger à rétablir la confiance entre le citoyen et l'administration, estimant que le rétablissement de cette confiance passe nécessairement par l'éradication des pratiques malsaines comme la bureaucratie, la corruption et toutes sortes de malversations. Les parlementaires ont estimé, dans le cadre du débat sur la Déclaration de politique générale, en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et de membres du gouvernement, que "notre pays connaît actuellement une crise de confiance entre le citoyen et ses gouvernants", soulignant la nécessité de mettre à profit l'aisance financière du pays pour "rétablir cette confiance" et "rattraper le déficit enregistré en matière de politique sociale". Estimant qu'il existe un "grand écart" dans la répartition des projets de développement entre les wilayas, les intervenants ont appelé le gouvernement à accorder une importance particulière aux wilayas intérieures du pays, pour améliorer le bien-être des citoyens et leurs conditions de vie. D'autres parlementaires ont soulevé, dans ce sens, les problèmes vécus par les enfants scolarisés dans ces régions enclavées, notamment en ce qui concerne le transport et la restauration scolaires. Ils ont exhorté le gouvernement à renforcer les programmes de développement rural et à accorder toute l'attention nécessaire au développement humain qui s'appuie sur les secteurs de l'éducation, l'enseignement et la formation. Lors de cette séance plénière présidée par Abdelaziz Ziari, président de l'APN, le débat a été également focalisé sur la lutte contre la corruption, un phénomène qui "ronge notre société", ont affirmé des députés, précisant que le combat contre ce fléau "doit commencer, d'abord, au niveau de la collectivité locale par les élus eux-mêmes". Pour d'autres intervenants, la lutte contre la corruption "est aussi l'affaire de la société toute entière". D'autre part, les sociétés étrangères implantées en Algérie et qui ne déclarent pas leurs travailleurs (algériens) à la sécurité sociale, ont été sévèrement critiquées par les députés qui ont mis l'accent, à ce propos, sur la nécessité de "mettre de l'ordre dans la maison", dans la mesure où, a-t-on signalé, ce sont des milliers de familles qui se retrouvent sans couverture sociale. Le respect du droit des travailleurs à la grève et des libertés syndicales a été, en outre, vivement recommandé par des parlementaires qui ont, par ailleurs, insisté sur la notion de transparence dans l'attribution de logements et l'octroi de projets. D'autres intervenants ont mis en valeur les bienfaits de la réconciliation nationale, qui a permis, ont-ils souligné, le rétablissement de la paix et de la stabilité dans le pays. Ils ont noté, à cet égard, que les résultats de cette politique "sont aujourd'hui perceptibles dans tous les domaines à travers les projets de développement achevés ou en cours de réalisation".