NAGOYA (Japon) - L'Algérie a appelé, par la voix de son ambassadeur au Japon, Sid Ali Kettrandji, à une action "urgente et résolue" de l'ensemble de la communauté internationale, pour sauver le patrimoine universel de la diversité biologique, "aujourd'hui gravement menacé"."Le patrimoine universel de la diversité biologique est aujourd'hui gravement menacé que la dégradation des ressources génétiques risque d'être irréversible, si une action urgente et résolue de l'ensemble de la communauté internationale n'intervenait pas à temps", a affirmé M. Kettrandji, qui a présidé la délégation algérienne à la 10e conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique, tenue dernièrement à Nagoya (Japon), a indiqué mardi une source diplomatique. Ces questions ont été au coeur de la conférence de Nagoya qui s'est penchée sur "l'accès aux ressources génétiques, le partage des bénéfices de leur exploitation et leur utilisation", ainsi que sur "le plan stratégique 2011-2020", précise la même source. Intervenant dans le cadre de cette conférence, le représentant algérien a indiqué que la mise en £uvre du futur plan stratégique 2011-2020 "pourrait dépendre, en dernier ressort, de l'effort de financement que la communauté internationale sera prête à consentir". Il s'agit d'investir, a-t-il expliqué, des "ressources nouvelles, additionnelles et prévisibles" pour "soutenir l'élan salutaire devant permettre à la communauté internationale de sauver son capital biologique, sans lequel la vie sur terre deviendrait tout simplement impossible". M. Kettrandji a noté également que la mise en place d'un cadre organisé "en mesure d'assurer un accès aux ressources génétiques et un partage des bénéfices dans des conditions préservant les intérêts des pays en développement", est une "demande légitime", tout en formulant l'espoir que le protocole en cours de négociation apportera à cette demande des "réponses appropriées". Il a ajouté que les pays en développement attachent à cette question (d'accès aux ressources génétiques) une "importance particulière", notamment les pays africains qui ont subi pendant des siècles, a-t-il mentionné, "un processus préjudiciable de surexploitation de leurs ressources". L'intervenant a souligné, d'autre part, que l'Algérie "mesure la gravité du défi de la biodiversité", précisant que la réponse à cette problématique doit être "universelle". Il a estimé, par la même occasion, que la Convention sur la diversité biologique offre le "cadre idoine" pour relever ce défi. C'est pourquoi, a-t-il poursuivi, l'Algérie, "qui appuie l'adoption d'une déclaration relative à la décennie des Nations unies pour la biodiversité", plaide aussi en faveur du "renforcement humain et matériel du secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, dont les performances et l'efficacité ont été, à juste titre, louées par bon nombre d'intervenants lors de cette conférence".