L'Organisation des jeunes du Mouvement de la société pour la paix (MSP), "Shams" a souligné, samedi à Alger, la nécessité de mettre sur pied un groupe d'experts dans le domaine des droits de l'homme chargé de dénoncer les graves violations commises contre le peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara occidental. Les participants à une journée d'études organisée par le MSP sur les droits de l'homme au Sahara occidental ont appelé dans leurs recommandations d'installer un groupe d'experts dans le domaine des droits de l'homme chargé de recevoir les dénonciations individuelles et d'agir au niveau des organes relevant des Nations unies concernées par les dénonciations de violations des droits de l'homme. Les intervenants ont appelé les organisations internationales à s'intéresser davantage à la question des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. Par ailleurs, les jeunes de l'organisation "Shams" ont souligné leur solidarité avec les réfugiés sahraouis annonçant le lancement d'une caravane de jeunes à destination des camps des réfugiés en vue de s'enquérir des conditions de vie et de créer le club d'amitié entre leur organisation et l'organisation des jeunes sahraouis.Dans une allocution prononcée à l'occasion, le Consul de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Cheikh a affirmé que les conditions humanitaires et socio-économiques des citoyens sahraouis dans les territoires occupés "se dégradent depuis l'occupation militaire marocaine, c'est pourquoi des milliers de sahraouis fuient les villes vers des camps de réfugiés. M. Mohamed Cheikh a dénoncé l'intervention des autorités d'occupation marocaine contre les citoyens sahraouis sans défense citant à cet effet les renforts envoyés dans les territoires sahraouis et le blocus imposé aux camps ajoutant que cette politique de répression "augure d'une catastrophe humanitaire parmi ces réfugiés".Dans ce contexte, le Consul sahraoui a appelé la Communauté internationale à prendre conscience de la gravité de la situation à la lumière de ces développements qui touchent les fondements des accords conclus en 1991 entre le Front Polisario et le Maroc soulignant la violation par le Maroc de l'accord de cessez-le-feu et ses crimes contre les civiles sahraouis. De son coté, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, Mahrez Lamari a indiqué que "l'Algérie est fermement déterminée à poursuivre son soutien au droit du peuple sahraoui pour son autodétermination à travers un référendum libre et transparent". Deux conférences ont été données lors de cette journée d'études, la première traitant de l'évolution historique de la cause sahraouie et la deuxième des mécanismes de dénonciation des violations des droits de l'homme au niveau des Nations unies.