Le Front Polisario a réitéré sa disponibilité à coopérer de manière constructive avec l'envoyé personnel de Ban Ki-moon, Christopher Ross, qui effectuera une visite en ce début de mois pour des réunions informelles avec les autorités sahraouies et marocaines. L'ONU a été interpellée à «prendre toutes les mesures appropriées pour faire pression sur le gouvernement marocain y compris des sanctions afin de l'amener à respecter les exigences de la légalité internationale et à entamer avec sincérité et sérieux et sans préalables les négociations visant à permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance». En effet, le Front Polisario a manifesté sa disponibilité à coopérer de «manière constructive» aux efforts déployés par le secrétaire général de l'ONU et son envoyé personnel au Sahara occidental, M. Christopher Ross, dont le succès reste tributaire, selon un communiqué de presse, rapporté jeudi par l'agence de presse sahraouie SPS), de «la réunion des conditions adéquates». Le secrétariat national du Front Polisario a exprimé, à l'issue des travaux de sa 7e session sous la présidence de Mohamed Abdelaziz, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front, ses «craintes» quant à l'absence de la même volonté chez la partie marocaine, appelant dans ce contexte, les Nations unies à assumer leurs responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental, afin d'amener le Maroc à respecter les droits de l'homme et à se conformer à la légalité internationale. Nécessité d'une intervention urgente Le secrétariat national a également relevé la nécessité d'une «intervention urgente» pour garantir la santé et la sécurité des détenus politiques sahraouis. Il s'agit particulièrement de sept militants des droits de l'homme détenus à la prison de Salé, illustrant de la transgression de la légalité internationale. Le communiqué a, d'autre part, salué l'élan de solidarité internationale avec la militante sahraouie Aminatou Haidar, exprimant ses remerciements et sa reconnaissance à tous ceux qui l'ont soutenue, les appelant à poursuivre leur soutien à cette militante que «les autorités d'occupation marocaines ont assignée à résidence». Il a rappelé à l'Espagne qui assure la présidence de l'Union européenne à partir de ce mois à assumer ses responsabilités juridique et historique dans le parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental. Pour le secrétariat national, la signature de tout accord par l'Union européenne et d'autres pays à travers le monde, ou toute action devant porter atteinte au sol et ressources halieutiques du Sahara occidental occupé, «constituent une violation du droit international et un encouragement ignominieux au pillage des richesses du peuple sahraoui et contribuent à prolonger ses souffrances et encourager la force d'occupation à poursuivre sa politique de répression et d'expansion». Il faut avouer que la cause sahraouie bénéficie, désormais, du soutien de toute la communauté internationale, notamment après l'affaire d'Aminatou Haider, devenue un symbole de la résistance et de la lutte contre l'occupant. Le peuple sahraoui aspire à son indépendance et rejette les conditions du Maroc. Le royaume chérifien n'a plus de choix devant l'Organisation des Nations unies, que de respecter la légalité internationale et l'indépendance des pays. L'ère du colonialisme et de l'occupation par la force d'un pays est révolue.