Les dirigeants politiques irakiens ont décidé de maintenir Nouri Al-Maliki au poste de Premier ministre, au terme d'un accord sur la répartition du pouvoir, faisant un pas vers la formation d'un gouvernement censé mettre fin à l'impasse politique née des élections législatives de mars dernier. Cet accord sur le partage des pouvoirs a été signé samedi entre les différents partis politiques au terme duquel Jalal Talabani continue à être le chef de l'Etat, Nouri Al-Maliki reste Premier ministre et le bloc Iraqiya (d'Iyad Allawi) doit choisir son candidat au poste de président du Parlement", a indiqué dimanche le porte-parole du gouvernement, Ali El-Dabbagh. Sur ce dernier point, le porte-parole a fait état dans d'un "projet d'accord politique" avec le Bloc Iraqiya, estimant toutefois qu'"il reste encore de problèmes à régler". "En tout cas, le Parlement tiendra une session jeudi pour choisir son président", a-t-il ajouté. M. Al-Maliki, qui dirige l'Alliance de l'Etat de droit (AED) et les dirigeants de l'Alliance Nationale, réunissant les principaux partis chiites, et la coalition kurde devront se rendre lundi à Erbil, à l'invitation du président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barazani, pour assister à une cérémonie au cours de laquelle chacun apportera son soutien à l'accord", trouvé samedi, a ajouté le porte-parole du gouvernement. Un député du Bloc irakien, dirigé par Allawi, a confirmé que son parti ira à Erbil (Kurdistan). "Notre liste a obtenu des garanties sur une vraie répartition du pouvoir et Iraqiya participera au gouvernement car elle a obtenu la promesse qu'aucune décision politique ne sera prise sans son accord", a déclaré le député Cheikh Djamal El-Boutikh. Le Parlement doit se réunir jeudi pour élire son président, après une décision de la Cour suprême qui a ordonné la Chambre de désigner au plus vite les plus hauts responsables de l'Etat. La Chambre devait commencer d'abord par choisir son président et ses deux adjoints et procéder ensuite, étape par étape, aux autres nominations. L'accord entre les dirigeants irakiens est censé mettre fin à la crise politique sur la formation d'un gouvernement de coalition, issu des élections législatives de mars dernier. Ce scrutin a été remporté par Iyad Allawi, chef du bloc irakien, mais sans donner à aucune des listes le pouvoir de gouverner seule, ce qui a conduit à une série de tractations qui ont duré plusieurs mois. Les efforts des partis irakiens en vue de la formation du cabinet de coalition sont intervenus en pleine situation d'insécurité dans le pays, frappé par plusieurs séries d'attentats ces derniers jours. Une douzaine d'attentats à la voiture piégée et des attaques à la bombe ont été commis mardi dernier, faisant au total 64 morts et plus de 300 blessés, selon un bilan officiel.