La nouvelle session du Parlement irakien a été reportée hier, en raison de l'échec des partis politiques irakiens à s'entendre sur la formation d'un nouveau gouvernement, plusieurs mois après les élections législatives. Le président temporaire de l'Assemblée et doyen des députés irakiens, Fouad Massoum, a expliqué que la réunion du Parlement a été repoussée parce que «les partis politiques ont échoué à parvenir à un accord» sur la crise, en référence à la situation politique qui reste toujours bloquée en l'absence d'un nouveau cabinet censé mettre fin à cette crise. Les deux semaines supplémentaires accordées le 12 juillet par le Parlement aux groupes politiques pour trouver un accord sur la formation du gouvernement et sortir de la crise n'ont finalement pas suffi. Les élections législatives du 7 mars n'ont donné à aucune formation la capacité de gouverner seule. Le nouveau Parlement, qui a la charge notamment d'élire le Premier ministre, a tenu sa première session le 14 juin dernier. Un report qui intervient avec l'arrivée hier, à Baghdad du chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, pour rencontrer le président sortant Jalal Talabani, le Premier ministre Nouri al-Maliki et le commandant des forces américaines en Irak. Venant d'Afghanistan, l'amiral Mullen devrait étudier avec les responsables irakiens les plans de retrait des forces américaines et les efforts pour former un gouvernement. Actuellement, 77 500 soldats américains sont encore stationnés en Irak mais l'ensemble des troupes de combats devaient être parties au 1e septembre, et il n'en restera que 50 000 pour entraîner et conseiller les forces irakiennes jusqu'à fin décembre prochain .