Le Burkina Faso organisera dimanche prochain l'élection présidentielle pour laquelle sept postulants sont en lice dont le président sortant, Blaise Compaoré, qui, dit-on, est candidat pour se succéder à lui-même. En prévision de ce scrutin qui aura lieu au terme d'une campagne électorale 3,5 millions d'électeurs se sont inscrits sur les listes électorales, alors que les statistiques font état de 7,5 millions votants possibles. Ce manque d'engouement parmi les Burkinabés est justifié, selon des médias reçus à Dakar, par "l'absence de candidats potentiels pouvant battre le président sortant", ce qui rend ces joutes électorales "moins passionnantes". En effet, le candidat Compaoré bénéficie d'un soutien de plusieurs formations et associations politiques qui se sont impliquées dans sa campagne électorale axée notamment sur "la lutte contre la pauvreté" et "la construction d'un Burkina émergent". Arrivé au pourvoir en 1987 après l'assassinat du président Thomas, M. Compaoré (59 ans) a été élu en 1991 avant sa réélection successive en 1998 et 2005. Par ailleurs, après les différentes consultations entre le gouvernement et les partis politiques pour préparer cette élection présidentielle, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est en train d'acheminer le matériel nécessaire pour équiper les centres et bureaux de vote mis en place à travers les 45 départements du pays. Selon la CENI, "tous les efforts sont consentis pour accueillir les votants dans les meilleures conditions possibles". Il s'agit également, a-t-on souligné, de tout mettre en £uvre pour permettre l'accès aux documents légaux, à savoir la constitution, code électoral, décret, guide pratique, listes électorales, bulletins de vote, feuilles de dépouillement et les procès verbaux.
