La valeur de l'assemblage des 17 tramways, que compte réaliser l'Algérie en partenariat, pourrait atteindre les 600 milliards (mds) de DA, a révélé mardi le ministre des Transports, Amar Tou, soulignant l'importance de cette industrie locale dans la réduction de la facture d'importation des rames de tramways. "La valeur de montage des 17 projets de tramways pourrait porter sur 400 à 500 mds de DA et pourrait même aller au-delà des 600 mds de DA, dont l'Algérie détiendra 51%", a déclaré M. Tou à la radio nationale. En intégrant l'industrie du montage, l'Algérie gagnera en réduisant sa facture d'importation des kits de tramways et en créant un tissu industriel de sous-traitants, a-t-il indiqué, rappelant dans ce sens l'importance du partenariat conclu récemment entre les entreprises publiques algériennes Ferrovial et Métro d'Alger avec l'entreprise française Alstom pour l'assemblage des tramways à Annaba. Sur ces 17 projets, trois sont en cours de réalisation (Alger, Oran et Constantine), six en phase d'attribution des études de détails et huit en cours d'étude de faisabilité, a ajouté le ministre. Les six wilayas, dont les études de détails sont en cours d'attribution au niveau de la commission nationale de marchés sont Sétif, Ouargla, Annaba, Batna, Mostaganem, Sidi Bel Abbes, a fait savoir le ministre. La fin des travaux du premier tronçon du tramway d'Alger est annoncée pour décembre prochain et sera suivi par la phase de préparation de la mise en service qui est prévue pour mars 2011, selon le ministre. Par ailleurs, le ministre a rassuré que la mise en service du métro d'Alger interviendra en 2011, conformément à la date déjà annoncée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, devant l'APN. Sur ce point, il a tenu à préciser que le retard relevé par certains observateurs dans la réalisation du métro, n'est pas réel puisque le projet, lancé en 1981, était à l'arrêt jusqu'à son redémarrage effectif en mars 2006 avec la mise en vigueur du contrat de sa réalisation. Le tronçon de 10 km du métro, déjà achevé a coûté 90 milliards de DA (1,2 md de dollars), un montant bien inférieur au financement de 4,7 mds de dollars consenti par un des pays du Golfe pour la même distance et le même nombre de stations, a noté M. Tou. Ce coût indique, selon le ministre, que "le projet n'a pas connu de surcoûts et que son enveloppe financière a été bien gérée". Quant au projet du métro d'Oran, son étude de détail est déjà lancée, et l'ouverture des offres est prévue pour le 10 décembre prochain, a-t-il dit. Le ministre a par ailleurs, annoncé la création en 2011 d'autorités chargées d'organiser le transport public dans les villes pour mettre fin à l'anarchie régnante dans ce secteur.