Les travaux de la 8ème Conférence mondiale ouverte contre la guerre et l'exploitation ont été clôturés lundi par l'adoption de la "Déclaration d'Alger" qui plaide pour l'union des travailleurs et peuples du monde afin de prémunir l'humanité d'une "catastrophe". "Seule l'union des travailleurs et peuples du monde, peut empêcher que l'humanité soit entraînée dans une catastrophe, à l'image de celle qui frappe d'ores et déjà les peuples de Haïti, d'Afghanistan et tant d'autres pays meurtris", lit-t-on dans cette déclaration soumise à la signature des participants à la conférence organisée par l'Entente internationale des travailleurs et des peuples. Selon le document, cette catastrophe "découle de la survie d'un système économique fondé sur l'exploitation capitaliste et les politiques mises en oeuvre (...) par des gouvernements de toutes couleurs politiques qui, tous, acceptent de suivre les directives des Etats-Unis". "Nous nous opposons à la guerre qui entraîne pour les peuples et travailleurs du monde entier des souffrances intolérables et impose (à) la destruction de pans entiers de l'industrie, le chômage généralisé, les mesures de déréglementation, la destruction de l'enseignement, de la culture, la désertification (...) et les exodes sans fin", souligne le texte de la déclaration. "Nous nous opposons aux ingérences étrangères, aux menaces d'interventions militaires, où que ce soit, et à la présence de bases militaires impérialistes qui remettent en cause la souveraineté des nations", ont affirmé les signataires de la déclaration. Les participants venus d'une soixantaine de pays, en majorité des délégués syndicaux et des militants de partis ouvriers, ont exprimé leur "rejet des diktats lancés par les +sommets+ du G8, G20, du FMI et de l'Union européenne (à)" qui prétendent, selon eux, combattre les conséquences de la crise économique mondiale "en en faisant payer le prix, toujours plus lourd et dévastateur, aux travailleurs et à la jeunesse". "Nous rejetons la prétention des mêmes institutions de faire accompagner, par les organisations syndicales, chacun de leur sommet et les décisions qui y sont prises, à l'encontre de l'indispensable solidarité ouvrière internationale", ont-ils ajouté. Dénonçant le paiement des dettes, utilisées "comme un instrument de pillage, de démantèlement de la souveraineté des nations et de tous les acquis des travailleurs dans le monde", la déclaration met un accent particulier sur "l'indépendance des organisations ouvrières". Cette indépendance des organisations ouvrières est une "condition de la démocratie, du progrès social, de la souveraineté et de l'indépendance des peuples", ont affirmé les participants. Estimant que la "résistance" des peuples, de la jeunesse et des travailleurs se dresse partout dans le monde, ils ont exprimé leur "refus de la gouvernance mondiale".