Le Japon considère "important" de coopérer étroitement avec l'Algérie pour résoudre les problèmes internationaux tels que la réforme du Conseil de sécurité de l'Onu et la question des changements climatiques, a affirmé, lundi à Alger, le porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères, Hidenbu Sobashima. "Nous considérons qu'il est très important de collaborer et coopérer avec l'Algérie afin de résoudre des problèmes internationaux tels que la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies et la question des changements climatiques", a indiqué Hidenbu Sobashima, lors d'un point de presse à l'occasion de la visite du ministre des Affaires étrangères, Seiji Maehara, en Algérie. Le porte-parole du MAE japonais a souligné la "nécessité de renforcer" la coopération avec l'Algérie, "qui a une voix importante au sein de la communauté internationale en tant que leader des pays non-alignés". Il a noté que la signature lundi du mémorandum sur les consultations politiques entre les deux pays a pour objectif d'établir un cadre de concertation entre les deux gouvernements dans divers domaines (politique, économique et culturel, notamment). Hidenbu Sobashima a ainsi appelé les entreprises japonaises à investir "davantage" en Algérie, un pays lancé dans des grands projets de développement comme le train à grande vitesse et les stations de dessalement d'eau de mer. Le mémorandum a été signé lundi matin par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci et son homologue japonais, Seiji Maehara. "Nous avons convenu d'améliorer, sans cesse, le cadre juridique devant permettre aux opérateurs économiques japonais d'intervenir dans des conditions qui soient meilleures que jamais", a déclaré M. Medelci, à l'issue de la signature du mémorandum. Le ministre a annoncé, à ce propos, la signature en 2011 de deux accords sur la non-double imposition et sur la garantie et la promotion réciproque des investissements. Le chef de la diplomatie algérienne a précisé que les deux pays se sont engagés à avoir des consultations "régulières" sur le plan politique, ce qui permettra d'évaluer les relations bilatérales et d'échanger les points de vues sur les questions internationales". Qualifiant la visite du MAE japonais en Algérie d'"historique", puisque c'est la première depuis l'indépendance, M. Medelci a indiqué que la réunion a également permis aux deux parties d'évoquer, "avec satisfaction la qualité des relations entre les deux pays dans les domaines de la technologie, de l'énergie, des eaux et de la formation". Les deux parties se sont mises d'accord pour renforcer les efforts afin que "le partenariat, dans des domaines très divers en dehors des hydrocarbures, puisse se développer au cours des prochains mois et des prochaines années", a-t-il ajouté. De son côté, le ministre japonais des AE a qualifié les discussions qu'il a eues avec son homologue de "très fructueuses", estimant que la technologie japonaise pourrait contribuer à l'épanouissement de celle de l'Algérie. "Le gouvernement algérien a annoncé, en mai dernier, le nouveau plan quinquennal qui comprend également les domaines du chemin de fer, des énergies renouvelables et le dessalement de l'eau de mer. Nous avons la conviction que notre technologie contribuera à leur développement", a déclaré M. Maehara, rappelant l'existence d'un comité mixte de l'économique qui "nécessite le renforcement". Le responsable japonais n'a pas manqué, par ailleurs, de saluer le rôle leader de l'Algérie en Afrique, en affirmant qu'elle connaît actuellement une croissance économique "remarquable".