Par AMAMRA SAID MED EL HADI. Il n'est de vérité que ce qui se confond aujourd'hui avec le mépris, substitué au respect, que la société épouse envers ceux qui sacrifient leur bien être pour que la nation survive à l'ignorance. Pour que l'existence même d'une « matière grise nationale » Fasse en sorte de faire évoluer les sciences diverses, d'empêcher que notre être national ne se désintègre dans ce tout « meurtrier » qu'est la globalisation. Bizarre cet état de fait qui consacre l'arrogance des analphabètes envers le savoir ! Ce dernier acculé, ridiculisé, occulté, méprisé même par ces indus bénéficiaires, qui en fait ne sont que le reflet d'un certain milieu « familial », d'une certaine société en éternelle dégradation. La société qui sacralise ses obscurantistes, ses arrivistes, ses ignorants au dépend de ses érudits, ses savants, ses enseignants signe son propre « arrêt de mort ». Il n'y a qu'à effectuer une macabre comptabilité, pour connaître le nombre de lettrés qui empruntent la voie de la « hargga » ! L'échelle des valeurs a été renversée, bafouée par ceux là même qui cancres et ignares ont décidé de ce « complot » honteux qui a fini par asservir des valeurs intrinsèques au profit de cette non-intelligence qui n'est autre qu'ignorance érigée en code de conduite ! Ce qui a fini par travestir un vécu déjà en pleine déperdition. Est-ce une fatalité à laquelle nous devrions nous prosterner ; où alors refuser de facto ce « non état de fait » ? Oui, refuser serait le maître mot qui devrait guider nos pas vers des lendemains meilleurs, afin que l'Algérie colle au développement tant attendu depuis 1954.il est temps de remettre les pendules à l'heure : commencer par rendre hommage à l'enseignant cette valeur sûre qui doit être vénéré et vénérable et non vulnérable. Les différents exemples de décollage économique soient –ils où civilisationnels ont pour vecteur commun : l'enseignant ! La décadence de l'occident ne cesse de maquiller son existence par la force e t argents interposées (donc le pouvoir), illustre la médiocrité du comportement envers ses éducateurs, et pour cause, la morale est effacée en faveur de « la loi du plus fort ». Est-il juste de voir un footballeur de seconde zone s'accaparer, à la signature ,quelques centaines de millions gratifiés d'un salaire d'une dizaine de millions sans oublier la prime de match (même s'il ne sait lire ni de droite vers la gauche ni l'inverse), sans parler de chanteur douteux ânonnant un refrain débile à longueur d'années à force de contrats mirobolants, en passant par les « danseuses du ventre »-dixit DILEM- et l' enseignant poussé aux limites du désespoir , de la dépression et de la pauvreté ? Nous avons choisi, quant à nous, à la FASAC de rendre un vibrant hommage à tous les enseignants. Et ce n'est que justice si la fondation auressienne des sciences arts et culture a honoré dans un passé récent une figure connue du milieu de l'éducation à savoir M.ZEROUAL AMAR, et dans ce numéro (à l'occasion de la journée de l'enseignant) nous avons jugé utile –par devoir- de consacrer le dossier du mois à une figure emblématique de l'enseignement : M.BENDIHA ABDERAHMANE. Car il est temps d'admettre que si nous réinstallons ce formateur de générations à la place qui lui sied, le pays se porterait mieux et en un temps record ! Parce qu'il ne faut surtout pas oublier ces prouesses de l'école algérienne en son état actuel ! Misons, et c'est impératif, sur l'avenir sans démagogie politicienne.....Salut l'enseignant !