Hadjer Guenanfa /tsa// Les critiques du ministère de l'Education nationale et de parents d'élèves ne semblent pas avoir entamé la détermination des enseignants grévistes. Au deuxième jour de la grève déclenchée lundi, le taux de participation variait ce mardi 11 octobre entre 70 et 90 %, paralysant ainsi la majorité des établissements scolaires à travers tout le territoire national. La grève a été déclenchée par cinq syndicats du secteur. « Nous avons enregistré un taux plus élevé que celui d'hier. Il a dépassé les 90 % », affirme Nouar Larbi, secrétaire général du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Pour sa part, Sadek Dziri, premier responsable de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) assure : « le taux plus faible qui a été enregistré aujourd'hui dans une wilaya était de 75 % ». Idir Achour, du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) indique de son côté que la mobilisation des enseignants est restée intacte. « On a enregistré presque les mêmes taux qu'hier : 90 % dans le cycle du secondaire », a‐t‐il dit. La suspension du mouvement de débrayage ne peut pas être décidée par les responsables des organisations syndicales, expliquent‐ils. « Les réponses apportées par le ministère à l'une de nos revendications ont été annoncées la veille du mouvement. Ce n'est pas nous qui avons validé la grève mais la base et c'est à elle que revient la décision du gel ou de l'arrêt », rappellent nos interlocuteurs. Plusieurs syndicats tiendront leurs conseils nationaux demain mercredi pour trancher sur la suite à donner au mouvement de grève. C'est notamment le cas du Cnapest, de l'Unpef et du CLA. « S'ils veulent mettre fin à cette situation, il faudrait régler tous les problèmes posés par les syndicalistes », souligne Nouar Larbi. Sadek Dziri insiste pour sa part sur la signature d'un procès‐verbal entre les deux parties et sur la nécessité de se mettre d'accord sur un échéancier pour la prise en charge de toutes leurs revendications, au nombre desquelles figure la gestion des œuvres sociales.