Des praticiens algériens, marocains et français débattent depuis vendredi à l'université de Batna, dans le cadre des 1ères journées internationales sur l'orthodontie, des meilleurs moyens d'intégrer cette spécialité dans les pratiques dento-chirurgicales. Intitulée “panorama de l'orthodontie et moyens de son intégration dans la pratique de la médecine médico-chirurgico-dentaire”, cette manifestation scientifique de deux jours, organisée au Centre de recherche scientifique de l'université “Hadj-Lakhdar”, réunit des orthodontistes et des chirurgiens-dentistes des wilayas de Batna, Sétif, Biskra, El Oued, Khenchela, Tébessa et Annaba. L'objectif de la manifestation, selon le Dr. Kamel Meziani, secrétaire général de la section ordinale du conseil de déontologie des dentistes de la région de Batna et président du comité d'organisation de ces assises, est la “mise à niveau des praticiens participants et l'exposé des dernières techniques utilisées en la matière”. Le Dr. Ziani a notamment rappelé que l'orthodontie est une spécialité qui permet de “corriger, en particulier chez l'enfant mais aussi chez l'adulte, les malpositions dentaires en vue de redonner une denture à la fois fonctionnelle et esthétique”. De son côté, le Dr. Fernand Chazalon, orthodontiste français, membre de la Société française d'orthopédie dento-faciale (SFODF) et formateur et conférencier international, a affirmé à l'APS qu'il s'agit d'une spécialité ciblant de plus en plus d'adultes des deux sexes, et non plus uniquement les enfants. L'exercice de l'orthodontie, a expliqué le Dr. Chazalon, “fait moins appel aux moyens matériels, fussent-ils performants, qu'à une bonne formation permettant aux praticiens d'acquérir les techniques et la dextérité nécessaires à cette discipline”. Pour ce spécialiste, le principal problème vécu par la plupart des chirurgiens-dentistes algériens est lié à la non maîtrise de l'orthodontie” qui devrait pourtant, selon lui, “faire partie de leur travail quotidien”, s'agissant d'une des bases du métier de dentiste, en particulier dans les zones rurales où la dentition des enfants est rarement suivie de manière systématique. Le Dr. Chazalon souhaite, dans le même contexte, que les orthodontistes fassent bénéficier les chirurgiens-dentistes de leur expérience, d'autant, a-t-il affirmé, que peu d'entre ces derniers suivent cette spécialité durant leurs études de chirurgie-dentaire à l'université. Le Dr. Tarik Rahmani, spécialiste marocain, a considéré pour sa part ces 2 journées d'étude comme une “opportunité pour les praticiens maghrébins d'échanger leurs expériences et de donner leur point de vue sur une spécialité qui a accompli des progrès considérables en Europe”. La première journée de cette rencontre a donné lieu à plusieurs autres communications en rapport avec le sujet, notamment la manière d'intégrer l'orthodontie dans les pratiques quotidiennes des chirurgiens-dentistes et le recours, pour ce faire, aux techniques modernes comme l'informatique. Une riche exposition, mettant en valeur les nouvelles techniques de l'orthodontie et de la chirurgie dentaire, ainsi que la pharmacopée liée à cette discipline, a été organisée en marge de cette manifestation dont la clôture, samedi, sera assortie de recommandations.