La France a salué hier les déclarations du roi du Maroc Mohamed VI sur un rapprochement avec l'Algérie, dans le message qu'il a adressé au président Bouteflika à l'occasion du 49ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Le ministère français des affaires étrangères a déclaré « Nous nous réjouissons de cette annonce forte, visant au rapprochement entre l'Algérie et le Maroc, deux pays avec lesquels la France entretient des relations particulièrement étroites et denses ». Le porte parole du ministère des AE, Romain Nadal a estimé lors d'une conférence de presse, hier, répondant à une question sur les déclarations du roi du Maroc, que « La persistance de blocages dans cette relation bilatérale constitue un obstacle à la construction d'un Maghreb intégré et prospère, que nous appelons de nos vœux et qui représente un objectif d'autant plus important dans le contexte du « Printemps des peuples arabes ». La réaction française saluant un message protocolaire adressé par Mohamed VI au président Bouteflika, laisse entendre que Rabat a fait le premier pas vers une normalisation des relations avec son voisin. Paris a qualifié le message du roi de « message fort » pour un rapprochement, ce qui laisse penser que le quai d'Orsay attend la même initiative de la part de l'Algérie pour réaliser ce rapprochement et tourner la page des différents. Même si ces déclarations sont intervenues dans un cadre purement protocolaire, puisque les massages de félicitations ne se sont jamais arrêtés entre les responsables des deux pays à l'occasion des fêtes nationales et religieuses, même au plus fort des moments de crise entre Alger et Rabat, la diplomatie française a laissé entendre que Mohamed VI avait fait d' « importantes » concessions en faveur d'une normalisation des relations entre les deux pays, ce qui n'est pas apparu dans le message de félicitation adressé au président Bouteflika à l'occasion de la fête d'indépendance de l'Algérie.