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Des dossiers que le pouvoir doit clore avant de passer aux réformes politiques Affaire Matoub Lounès, scandale de Sonatrach et de l'autoroute Est-ouest
La programmation de l'affaire Matoub Lounès, le chantre Kabyle, 12 années après l'arrestation de ses présumés assassins, révèle que le pouvoir a décidé de passer des dossiers « chauds » qui exténuent la justice, à l'instar du dossier de Sonatrach et celui de l'autoroute Est-ouest, pendant la période estivale, afin qu'il puisse se consacrer ensuite à d'autres dossiers relatifs aux réformes constitutionnelles suscitant des réactions partisanes et grands débats politiques. Une fois que le tribunal pénal de Tizi-Ouzou ait prononcé ses verdicts sur l'affaire de l'assassinat du chanteur Kabyle, Matoub Lounès, le pouvoir aurait réussi à clore l'un des dossiers lourds, lui ont causé plusieurs difficultés pendant des années. Un dossier qui a été la raison de soulèvement de toute la région de la Kabylie réfutant les politiques du régime en place. Sans prendre en considération la nature du procès ni les personnes qui y sont impliquées, ni encore les verdicts prononcés contre Madjnoune et Chenoui, les deux assassins présumés, le règlement de cette affaire qui a trainé pendant 12 longues années, suite à sa complexité et aux revendications de la partie civile, qui a exigé la convocation de plus de 50 témoins, notamment, des politiques, députés et responsables, a fait de cette affaire plus qu'une simple affaire d'assassinat. Ce qu'on puisse constater, c'est qu'en classant le dossier Matoub Lounès, ne serait-ce que sur le plan judiciaire, dans la période des congés des algériens, le pouvoir cherche à éviter les réactions de ses anciens opposants, notamment, en Kabylie, dont il n'a pas besoin pour le moment, vu les réformes politiques qu'il envisage de réussir et qu'il a promis au peuple au lendemain des événements de janvier dernier. Ça explique également que le pouvoir veut fournir un climat paisible lui facilitant de passer son projet de réformes politiques, loin des crises politiques et sociales, notamment des dossiers »chauds » à l'instar de celui de la « Sonatrach » et de « l'autoroute est-ouest », des dossiers ayant suscité un grand débat près la classe politique et dans la rue algérienne. Dans ce cadre, le cour d'Alger a programmé le 11 juillet en cours, le procès d'un cadre de la Sonatrach en plus d'un ressortissant français, poursuivis dans une affaire de dilapidation de deniers publics, d'une valeur estimée à plus de 1.3 milliards de dinars, afin d'effectuer une transaction, au nom de l'Etat, et qui a causé des pertes considérables à la société nationale des hydrocarbures Sonatrach. Cette affaire qui servira à baliser la voie à une autre affaire dont laquelle est impliquée l'ex directeur général de la Sonatrach, M. Mohammed Meziane. D'autre part, la justice a, notamment, fixé un délai de 4 mois pour envoyer l'affaire des détournements qui ont secoué le projet de l'autoroute est-ouest, à la chambre d'accusations. Ce qui donne l'impression que le compte à rebours pour résoudre cette affaire a commencé, plusieurs années après l'éclatement de ce scandale. La raison qui a poussé le pouvoir à envisager de régler ces affaires, c'est qu'il ne veut pas de trouble politiques ni sociaux qui lui compliqueront la tâche de trouver la formule par laquelle il arrivera à satisfaire les partis politiques s'opposant à ses orientations et à les convaincre à accepter ses propositions lors de la prochaine révision de la constitution.