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Ouyahia : « L'indépendance financière de l'Algérie pousse certaines parties extérieures à tenter de la déstabiliser » 5ème session ordinaire du Conseil national du RND
Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia, a indiqué jeudi à Alger que le recouvrement par l'Algérie de son indépendance financière et sa revendication de partenariats mutuellement bénéfiques ont poussé certaines parties extérieures à tenter de la déstabiliser M. Ouyahia a affirmé, dans son allocution d'ouverture à la 5ème session ordinaire du Conseil national du RND, que "certains, à l'intérieur, ont cru pouvoir récupérer les troubles de janvier 2011, alors que d'autres, à l'extérieur, espéraient régler leur compte avec cette Algérie qui, ayant retrouvé son indépendance financière, revendique désormais le droit de négocier les atouts de son marché prospère dans le cadre de partenariats mutuellement bénéfiques". Dressant un bilan de l'année 2011, M. Ouyahia a relevé "la complication de la crise financière mondiale avec une récession économique qui s'annonce sévère, ce qui intensifie les incertitudes pour tous les pays", a-t-il dit, estimant que pour l'Algérie, ce bilan "est contrasté mais aussi porteur d'espérance pour l'avenir". M. Ouyahia n'a pas manqué cette occasion pour faire quelques mises au point et délivrer des messages. Tout d'abord au MSP, son ex partenaire au sein de l'Alliance présidentielle, accusé de rejoindre les rangs de l'opposition « dans les cinq dernières minutes du jeu », a-t- il dit, « n'a pas fait de ces réformes un fonds de commerce électoraliste ». Le RND « n'a pas transformé l'examen des projets de loi sur les réformes au Parlement en tribune politicienne car nous sommes respectueux de notre présence au gouvernement », a t il ajouté. Pour ce qui est des évènements secouant le monde arabe qualifiés de « printemps arabe », Ahmed Ouyahia n'approuve pas pour autant les révolutions en cours, qui ont instauré, selon lui, l'anarchie. Une anarchie évitée par l'Algérie en janvier 2011, « grâce au sens exemplaire du devoir de nos forces de police et de gendarmerie nationale qui ont compté leurs propres victimes mais ont épargné le sang et les vies de leurs concitoyens », dit-il. « Le peuple algérien n'attendait pas un printemps arabe pour se révolter », a-t-il ajouté avant d'ironiser sur les tentatives de marche du RCD, qui ont échoué par manque de mobilisation des citoyens, selon lui. Revenant au chapitre politique, Ouyahia affirme que le RND respectera le choix des électeurs libres et souverains lors des prochains scrutins même s'ils votent pour les islamistes. « Le RND se dirige vers ces rendez-vous sans esprit d'exclusion d'aucun courant politique ». La mouvance islamiste, selon lui, ne constitue guère un danger ou une menace « grâce aux lois algériennes, en tête la Constitution, qui a consacré à jamais le caractère républicain et démocratique du régime algérien ». « Notre système est bien protégé par la loi et par la Constitution ; pour le reste, nous respectons la Constitution ». Le secrétaire général du RND a, d'autre part, appelé les travailleurs "à ne pas creuser de leurs propres mains les tombes des leurs entreprises et de leurs postes de travail" au moment où, a-t-il fait remarquer, les possibilités de créer des emplois et de réhabiliter les entreprises économiques existent. Il a cité, à ce propos, le cas de la société nationale des véhicules industriels (SNVI) qui fabrique actuellement 6.000 véhicules par an et qui compte passer à 18.000, dans le cadre des négociations entamées avec un partenaire allemand. M. Ouyahia a, par ailleurs, renouvelé le soutien de son parti au président Abdelaziz Bouteflika, affirmant que "le RND s'est engagé à trois reprises pour l'élection et la réélection de notre chef d'Etat, et ne lui a jamais compté son appui durant les treize dernières années". "Ce soutien réaffirmé par notre 3e congrès en Juin 2008 découle du fait que les différents programmes et initiatives présidentiels concordent largement avec nos propres programmes et avec nos propres convictions", a-t-il précisé.