Alger a décidé de geler son soutien militaire direct qu'elle a prévu d'apporter à l'Armée Malienne. Le ministère algérien de la défense, rappelons le, s'est engagé à apporter son aide à l'Armée Malienne dans le cas où elle l'utiliserait dans sa lutte antiterroriste et non pas contre le Mouvement de Libération de l'Azawad, MLA. Cette décision intervient après que l'Armée Malienne a, partiellement, suspendu sa lutte antiterroriste et retiré ses forces de régions telles que Kidal, Tombouctou et Gaon, et l'a déployée pour réprimer de nouveaux foyers de rébellion. Pour ces raisons, Alger a décidé de geler l'aide militaire qu'elle a prévu accorder au Mali, jusqu'à la fin des batailles entre l'Armée Malienne et le mouvement de libération de l'Azawad et que les deux parties parviennent à trouver solution politique au conflit. Il est à rappeler qu'Alger a, jadis, décidé d'apporter son aide aux bataillons de l'Armée malienne campés près des frontières algériennes avec ce pays, chargées de la surveillance des frontières, et de la lutte antiterroriste, en vertu d'un accord ratifié entre les deux pays à Tamanrasset. Les renseignements dont nous disposons font état que le nouveau conflit armé entre l'Armée Malienne et le mouvement de Libération de l'Azawad, dans le Nord du Mali, profite amplement aux groupes terroristes, affiliés à Al-Qaida au Maghreb et basés dans le Nord du Mali. Des experts en question sécuritaires ont, dans ce cadre, noté que les groupes terroiristes affiliés à Al-Qaida saisiront l'occasion de la répression de l'Armée Malienne du mouvement de libération de l'Azawad, pour s'armer d'avantage et entrainer de nouvelles recrues. Il est, également, utile de noter dans ce cadre que ce conflit a poussé plusieurs familles maliennes de trouver refuge sur les frontières algéro-maliennes fuyant la guerre au Mali, dont le nombre s'est élevé lors des derniers recensements à plus de 100 familles.