Deux parlementaires italiens ont appelé leur gouvernement à prendre "une position claire" vis-à-vis de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, selon ce qu'ont rapporté jeudi les médias italiens. Les députés Carmen Motta (Parti démocratique) et Paul Grima (Ligue du Nord) ont déclaré en réaction à la réponse du secrétaire d'Etat auprès du ministère des Affaires étrangères, Alfredo Mantica, à une interpellation du gouvernement à la chambre des députés sur la situation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis "Nous nous attendions du gouvernement qu'il prenne une position claire par rapport aux récents évènements survenus au Sahara occidental". Mantica avait rappelé, Mardi dernier, les propos du chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, après les évènements d'El-Aaiun occupée du 14 novembre 2010, lors du démantèlement sanglant du "camp de la liberté", par les forces de répression marocaines, selon lesquels l'Italie suivait "avec préoccupation" ce qui se passe au Sahara occidental. Les deux députés, membres de l'intergroupe parlementaire d'amitié avec le peuple sahraoui, ont appelé à la nécessité pour le gouvernement italien et l'Union européenne de faire montre d'"une diplomatie plus efficace" pour que soit mise en place une commission d'enquête indépendante pour faire la lumière sur les évènements d'El Aaiun. Le Parlement européen avait pour rappel voté le 25 novembre une résolution demandant la création d'une telle structure, sous l'égide des Nations unies. les deux parlementaires ont ajouté "Nous demandons que la MINURSO, qui opère dans la région dont le mandat expire le 11 avril prochain, soit également chargée de veiller des droits de l'homme". Sur l'aide humanitaire, ils ont appelé le gouvernement "à fournir davantage de ressources" aux réfugiés sahraouis, estimant que celles-ci ont nettement diminué en 2010". Les deux parlementaires ont par ailleurs, insisté sur la nécessité pour l'Italie et l'Europe d'agir "plus activement" dans le processus de paix au Sahara Occidental, pour le "plein respect" des nombreuses résolutions de l'ONU réaffirmant maintes fois, le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.