Des dizaines de citoyens, des militants de la coordination nationale pour le changement, ainsi que dix journalistes ont été arrêtés, hier à la place du 1er novembre à Oran, par les forces de sécurité, une heure avant le début de la marche pacifique pour demander la démocratie en Algérie. La place du 1er novembre a été quadrillée dès la matinée par forces anti-émeute et des agents en civil, signe de la volonté des pouvoirs publics d'interdire cette marche initiée par la CNCD à Oran, après le refus de l'accréditer, pour non-respect du délai de dépôt. Les services de police ont procédé à une centaine d'arrestations, dont des militants de la coordination, des journalistes de différents organes de presse, qui malgré avoir exhibé leurs cartes de presse ont tout de même été conduits au niveau de plusieurs commissariats de la ville. Les journalistes dénoncent cet abus de pouvoir qui contredit les discours faisant état d'une liberté de la presse en Algérie. La coordination a dans un communiqué dénoncé "l'appareil répressif déployé par la Sureté de la Wilaya aux alentours de la place d'Armes, pour empêcher la tenue de la marche pacifique initiée par la Coordination National pour le Changement et la Démocratie d'Oran". A noter enfin la présence d'une équipe de l'ENTV qui comme a son habitude a été dépêchée pour filmer des images d'une place du 1er novembre vide, passant sous silence l'arrestation , comme de vulgaires criminels, de citoyens et de journalistes.