Deux députés de l'assemblée nationale française effectueront une visite en Algérie début juin prochain, qui clôturera une tournée dans plusieurs pays du sahel africain, en vue de l'élaboration d'un rapport annuelle de la commission des relations extérieures sur « la situation sécuritaire dans le sahel africain ». Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, a reçu hier la délégation de l'assemblée nationale française comprenant les deux députés et anciens ministres français, François Loncle (PS), et Henri Plagnol (UMP). La rencontre a selon le député Plagnol été très franche concernant l'avenir de la Mauritanie et les moyens à permettant de mettre fin au fléau terroriste qui est une source de menace pour la sécurité. Le député Loncle a quant à lui déclaré que « notre mission si elle est essentiellement basée sur la sécurité au sahel et les dangers auxquels doivent faire face les pays de la région, elle prend également en considération la Mauritanie et les possibilités de développement, ainsi que le rehaussement des relations franco-mauritaniennes dans le cadre duquel la francophonie sera renforcer ». Le ministre de l'intérieur, Claude guéant a dans le même contexte assuré que des armes en provenance de Libye ont été utilisées dans le sahel africain ou active l'organisation d'Al-Qaida au Maghreb islamique ». Le ministre français a déclaré à la radio française RTL qu'il « faut que nous sachions qu'en raison de la situation en Libye, des quantités d'armes ont quitté la Libye pour la zone contrôlée par Aqmi, en particulier au Mali ». Il a également indiqué être inquiet pour la vie des quatre otages français qui ont été enlevés par l'organisation il y a sept mois au Niger. Le ministre des affaires étrangères malien, Soumeylou Boubèye Maiga a révélé dans un entretien au journal français le monde, ce mardi que les autorités de son pays ont « enregistré sur notre territoire un afflux d'armes lourdes volées dans les arsenaux libyens ».