Des personnalités algériennes et françaises viennent de créer le Comité de soutien vérité et justice à l'Association des vétérans des essais nucléaires (Aven) et à l'association Moruroa e tatou, ONG de droit français qui défendent les droits des personnes souffrant des effets des essais nucléaires français au Sahara algérien et en Polynésie. Parmi ces personnalités, on cite l'historien Mohamed Harbi, Mohamed Bendjebbar, président de l'association algérienne des victimes des essais nucléaires français au Sahara, ainsi que des politiques et militants français, notamment le syndicaliste et porte-parole de Via Campesina José Bové, le député Vert Noël Mamère, la générale Simone de Bollardière du Mouvement pour une action non-violente, etc. Les fondateurs de ce Comité de soutien vérité et justice exigent du gouvernement français le vote d'une loi sur le suivi sanitaire et environnemental des essais nucléaires, la création d'un fonds d'indemnisation pour les victimes, la création d'une commission de suivi des conséquences sanitaires et environnementales de ces essais et la levée du secret-défense sur les documents portant sur le niveau des retombées radioactives, sur la santé et sur toutes les données radiologiques des essais nucléaires de la France au Sahara et en Polynésie française, entre 1960 et 1996.