Les habitants du village Ighil Tazart, dans la localité de Larbâa Nath Irathen sise à 26 km de la ville de Tizi Ouzou, demandent « l'annulation » du projet de la réhabilitation et la remise en service de l'ancien abattoir communal. Ce dernier se situe à mi-chemin, entre le chef-lieu communal et ledit village. De ce fait, la réouverture de cet établissement entraînerait moult préjudices pour la population et à l'environnement, selon les villageois. Dans une lettre adressée aux autorités de wilaya et au chef de daïra, les habitants dénoncent le « mutisme » du P/APC et rappellent, en fait, que « l'abattoir a été fermé pour des raisons d'insalubrité publique, par la direction de l'environnement ». Le décès d'un garçon qui a été mordu par un chacal affamé semble raviver la crainte des écoliers, lycéens et collégiens qui se rendent chaque matin au chef-lieu. Des attaques d'animaux sauvages sont fréquentes, dit-on. « Les écoliers sont contraints d'être accompagnés par les adultes », déclarent les concernés. En effet, les dépouilles et les os des bêtes attirent des animaux tels les chacals et les chiens enragés. L'environnement est de surcroît touché. Se situant à 40 m des premières habitations, la décomposition des « carcasses, os, peaux, jarrets, excréments et les divers déchets qui sont souvent jetés dans la rue et abandonnés dans la nature nuisant aux habitants par leurs odeurs nauséabondes », ajoutent les protestataires. Aussi, ils relèvent un risque permanent de maladie à transmission hydrique du fait du réseau d'assainissement de l'entreprise qui passe à proximité des conduites d'eau et des fontaines. L'APC aura-t-elle les moyens susceptibles d'assurer la sécurité des habitants et la protection de l'environnement autour du site ?