La population de Zouzaman, une bourgade située en contrebas de la ville de M'Chedallah, est complètement laissée-pour-compte. L'état de dégradation avancée de la route principale qui y mène, et ce, jusqu'au pont de Raffour, sur une distance de 1,5 km, pénalise toutes les familles ayant élu domicile tout au long de ce sentier qui n'en finit pas d'être, à chaque fois, rafistolé. Cette localité faisait jadis, par sa production maraîchère et oléicole, qui inondait le marché communal, la gloire d'Imchedallen, puisque l'ancien canal d'irrigation « Targua Ouroumi » datant de l'ère coloniale irriguait à profusion, toute cette région agropastorale. Aujourd'hui, ce canal est complètement mis à sec voire enseveli au grand dam des vieux qui se rappellent les moments tendres de leurs jeunesses, passés à y jouer et à y puiser l'eau fraîche qui provient de la grande fontaine Thaftisth, située aux tréfonds du grand Djurdjura.Il est vrai que les quelques familles qui vivent aujourd'hui dans ce patelin sont mieux loties en terme de terre agricole, mais l'effort de l'Etat pour faire de Zouzaman un havre de production agricole, laisse à désirer. Pour preuve, des centaines d'hectares de terre et d'oliveraies y sont laissées en jachère sans que cela n'émeuve outre mesure les autorités locales concernées.« L'état de dégradation avancée, de la route censée désenclaver nos hameaux et bourgades ne semble pas connaître son épilogue puisque l'APC , aurait confié à un promoteur bricoleur le projet de revêtement de notre route et nous fûmes dans l'obligation d'arrêter cette mascarade en invitant le détenteur du projet à plier bagage », fulmine Saïd, trentenaire et habitant de Zouzaman, et de renchérir « nous exigeons la réalisation d'une route avec toute les normes requises (accotement et soubassement de la chaussée) puis et enfin, procéder au revêtement… on a marre du replâtrage ! » Côté éclairage public, on a eu à constater que ces localités sont mal loties et les populations y sombrent, chaque nuit que Dieu fait, dans une obscurité absolue. En attendant qu'un projet soit envisagé à l'effet d'éclairer la lanterne de ces gens paisibles. Ces derniers n'ont qu'à se contenter du clair de lune et rester vigilants pour parer contre les risques éventuels du terrorisme intégriste ou du banditisme qui sévissent souvent à la faveur de l'obscurité. Notons en définitive, que les localités de Zouzaman, Thamourth Ouzamour, le village de Vouaklan (dont les terres fertiles sont rongées par le béton), constituent une richesse naturelle qui pourrait aider la commune de M'Chedallah, qui se débat dans une pauvreté endémique, à sortir de la crise et à aller de l'avant.