En l'absence d'animation culturelle et autres moyens de distraction, les jeunes sont livrés à eux-mêmes au niveau des différentes localités de la wilaya de Bouira. Au chef-lieu de wilaya, pourtant mieux loti, du moins en terme d'infrastructures, la saison estivale actuelle est synonyme de morosité. Résultat : la frange juvénile n'a, pour se distraire, que les cafeteria, les cybercafés et les salles de jeu, souvent loin d'avoir l'hygiène ni les conditions de sécurité nécessaires. Lors d'une tournée que nous avons effectuée dans les différents quartiers de la ville, nous avons constaté de près, l'état désolant où est plongée la frange juvénile. A la cité des 140 Logements, on n'y trouve qu'une seule salle de jeux de fortune, qui n'arrive pas à contenir une foule nombreuse d'enfants qui viennent partager un moment en jouant au baby-foot et au billard. Au centre-ville, précisément du côté du square, des jeunes « armés » de cigarettes et de boites de chique abordent différents sujets comme pour meubler leur temps morose. « Nous ne parlons plus de vacances ici à Bouira, j'aurai dû rester à Béjaïa chercher du travail, mieux que de rester 2 mois de vacances sans rien faire », a déclaré un jeune étudiant. « Pourquoi aucune animation artistique n'a eu lieu à Bouira cet été, nous avons beaucoup d'associations qui peuvent animer des soirées culturelles au moins pour rompre avec la monotonie », enchaîne un autre. Effectivement, nos interlocuteurs qui fustigent la direction de la culture à qui on endosse toute la responsabilité quant à l'absence d'animation. En effet, le dernier gala organisé à la salle Erich était animé par le groupe les Abranis a eu lieu il y a presque un mois. Cela contrairement à l'année précédente où ladite direction a mis en place un riche programme, où plusieurs artistes de renommée, s'y sont produits, à l'instar d'Akli Yahiaten et du groupe Polyfen. Par ailleurs, au niveau des autres régions de la wilaya où les jeunes artistes animaient des galas artistiques programmés par la direction de la culture, cette année, ces jeunes chanteurs n'ont, visiblement, qu'à garder leurs instruments dans leurs étuis.