Les cours du pétrole restent toujours marqués par une extrême volatilité avec des écarts de plus en plus grands. Ceci après un recul net de près de 25 dollars le baril pendant la quinzaine du 11 au 25 juillet. Les cours étaient passés de 147,27 dollars le baril, à New York le 11 juillet dernier, à 123,26 dollars le baril le 25 juillet. Evoluant nettement au-dessus des 125 dollars, les cours n'ont pas réussi à reprendre le dessus de la barre des 130 dollars après des signes d'apaisement dans le conflit entre l'Iran et les pays occidentaux sur le nucléaire. Les statistiques, montrant une baisse nette de la consommation de carburant aux Etats-Unis, ont calmé un peu les cours et ont fait admettre l'inéluctabilité d'un ralentissement économique aux Etats-Unis. Un ralentissement qui devrait se traduire par une baisse de la demande en pétrole sur le principal marché du monde. Ces données ont conforté la position des pays membres de l'Opep qui considèrent que la hausse des prix n'était pas due à un problème d'offre et de la demande de pétrole mais à des facteurs externes ou fondamentaux. Durant la dernière semaine du mois de juillet, l'évolution des prix du pétrole est restée marquée par une extrême volatilité. Si le 29 juillet les cours du pétrole ont poursuivi leur recul pour clôturer à 122,19 dollars le baril (120,42 dollars en séance à New York) grâce, notamment, à la remontée du dollar par rapport à l'euro et à la baisse de la consommation en carburant, le lendemain 30 juillet, une baisse inattendue des stocks d'essence aux Etats-Unis a fait grimper le baril de pétrole brut de près de 5 dollars (126,77 dollars) en une seule séance. Les stocks ont baissé de 3,5 millions de barils alors que les analystes prédisaient une hausse de ces mêmes stocks de 400 000 barils. Cette hausse surtout due à des « achats par réflexe » s'est estompée après la publication des chiffres sur la croissance de l'économie américaine. Les chiffres du gouvernement américain font état d'une croissance modérée à 1,9 % du PIB au deuxième trimestre malgré le plan de la relance fiscale pour soutenir la consommation et alors que les marchés attendaient un chiffre plus élevé (2,3%). Le deuxième semestre ne s'annonce pas positif, selon plusieurs analystes, puisque la baisse de la demande à l'extérieur des Etats-Unis va faire reculer les exportations américaines. Comme quoi le plus dur sera à venir. C'est ce qui explique les prévisions constatées çà et là d'un baril de pétrole à 100 dollars d'ici la fin de l'année. La grande inconnue reste l'évolution du conflit sur le nucléaire entre l'Iran et les pays occidentaux, même si le risque armé semble avoir reculé. Hier en fin de journée, les cours restaient au-dessus des 124 dollars le baril à New York comme à Londres.