Le secteur de l'éducation, qui n'en finit pas de vivre des désillusions, voit deux associations de parents d'élèves se quereller sur leur « existence légale ». Sous l'égide de l'Union nationale des parents d'élèves (UNPE), jusque-là méconnue, une délégation venue de différentes wilayas n'a pu, récemment, tenir une assemblée générale constitutive (AG) de son bureau dans la wilaya de Djelfa, à l'hôtel El Emir et ce, malgré une autorisation délivrée par l'administration locale. La cause est que la Fédération des parents d'élèves de la wilaya (FWPE), qui existe de fait sur place, n'a pas préalablement été associée ou impliquée de près ou de loin dans ce rendez-vous, selon les dires de ses membres. Pour preuve, cette initiative a fait réagir plus de 500 adhérents de la FWPE qui se sont déployés devant l'hôtel pour s'y opposer. Leur argumentation reposait sur le fait « inadmissible » que cette union, dont, dit-on, « on ignore franchement l'existence légale », se soit adressée à certaines associations d'établissements scolaires qui émargent déjà à la FWPE, activant sous la houlette de Amraoui Belgacem, qui est par ailleurs membre de la Fédération nationale et personnalité de premier plan dans la région. Bien que l'administration soutienne avec opiniâtreté que le mandat accordé réglementairement à l'échelle de wilaya à cette fédération a expiré en 2005. C'est peut-être la raison qu'elle pourrait toutefois mettre en avant pour expliquer sa décision d'avoir accordé ses faveurs à l'idée de création d'une autre association au lieu et place de cette fédération dont elle ne voit pas le chef de file d'un bon œil. Alors que la plus judicieuse des formules aurait été simplement de sommer cette fédération de procéder au renouvellement de ses organes sous peine de dissolution. Dans le même ordre d'idée, M. Amraoui a déclaré qu'une AG est déjà prévue, au cours de laquelle il présentera son bilan financier et moral afin de dissiper définitivement ce « malentendu » et de convaincre enfin cette administration qui n'a d'yeux que pour cette fédération, a-t-il conclu. Toujours est-il que l'AG de l'UNPE n'a pu avoir lieu à cause de l'échec des négociations qui avaient eu lieu entre les membres de cette union et des parents d'élèves, sympathisants de M. Amraoui, qui avaient provoqué un rassemblement dans et tout autour de l'hôtel pour lui exprimer leur soutien qui s'apparente à un vrai plébiscite. Une cacophonie s'en est suivie où plus rien n'était audible, sauf l'intervention d'un pro-Amraoui qui a mis en garde les membres de l'UNPE contre le risque de dérapage dans le cas où la séance ne serait pas levée rapidement. « Depuis l'amère expérience du mouvement de redressement au FLN qui avait pris naissance à Djelfa en 2004, et qui n'avait généré aucun dividende pour cette wilaya, si ce n'est qu'il a fait bénéficier une dizaine de personnes venues de nulle part d'une sorte de quitus leur ayant permis de briguer chacun un poste de ministre, nous avons décidé que Djelfa ne serait plus une page sur laquelle quiconque écrirait des parodies, voire des coups de Jarnac », dira-t-il. Voyant la situation s'aggraver, ces invités de 3 jours ont préféré quitter l'hôtel sans bruit. Un communiqué de soutien à M. Amraoui a été lu par un parent d'élève au nom des 600 associations qui activent sous le sceau de la fédération.