Tout le monde s'accorde à dire que la propreté ne dure qu'un temps et qu'aussitôt débarrassés, les déchets et ordures réapparaissent. La ville, et plus particulièrement en cette période de l'année, connaît une grande affluence. Elle est envahie par les touristes et autres estivants qui abandonnent leurs déchets sur les plages et places publiques, favorisant ainsi la prolifération des insectes, mais surtout des mauvaises odeurs. Le dispositif Blanche Algérie est venu renforcer les équipes de nettoyage des APC, lesquelles étaient jusque-là les seules à prendre en charge la propreté des quartiers. Munies de brouettes, balais, pelles et sachets de ramassage des déchets, sous un soleil tapant, les équipes de Blanche Algérie sillonnent les quartiers et les plages de Skikda à la recherche du moindre détritus, à l'effet d'assurer une propreté quotidienne à une ville qui, il faut l'avouer, en a bien besoin. Ces équipes s'occupent du curage et du nettoyage des avaloirs, regards et vides sanitaires dans les quartiers, du balayage des places publiques et espaces verts, mais elles veillent surtout à l'éradication des décharges sauvages qui enlaidissent la ville. Pour rappel, la wilaya de Skikda a bénéficié, cette année, dans le cadre du dispositif Blanche Algérie, de 25 projets de nettoyage des quartiers, 10 autres pour les plages, et un autre destiné spécifiquement à l'accueil des émigrés. Ces projets ont été répartis à travers 15 APC ciblées. « Le choix des communes se fait selon les priorités et les besoins de la population, la commune de Salah Bouchaour par exemple a bénéficié de trois équipes de nettoyage de même pour le chef-lieu de wilaya », expliquera Tarek Belgat, cadre à la direction de l'action sociale et chargé du programme Blanche Algérie. Ce programme, qui est devenu une tradition, au-delà de son aspect environnemental, a contribué à la résorption du chômage, et ce grâce à la création, cette année, de 288 emplois temporaires. Il offre, par ailleurs, des opportunités professionnelles au chef de l'équipe, comme de bénéficier d'une carte d'artisanat lui permettant ainsi de devenir son propre patron. T. Belgat dira dans ce sens : « Nous sommes là pour encourager les jeunes entrepreneurs à créer leurs propres entreprises d'ailleurs, et depuis le lancement du projet en 2006 plusieurs tacherons ont réussi à développer leurs entreprises de nettoyage. Il faut noter que l'objectif premier de ce programme consiste en la formation des jeunes chômeurs, mais surtout de leur offrir des opportunités de travail, notamment par le biais du programme TUP-HUMO, se résumant à la création de postes d'emploi. Nous collaborons avec l'Angem pour l'octroi de crédits nécessaires à la création de microentreprises appelées à intervenir dans le cadre du projet et l'Ansej pour la création proprement dite des microentreprises ».