Spectacle rebutant : amoncellement d'ordures, sachets et sacs-poubelles, débris hétéroclites. Une véritable décharge sauvage qui, chaque jour, s'étale un peu plus au bas des escaliers menant vers la première plage de Cap Falcon. « C'est la rue de la Boulangerie », précisent les riverains qui n'arrivent pas comprendre pourquoi le ramassage des ordures ne se fait pas à ce niveau. Il m'est arrivé à plusieurs reprises de supplier les agents chargés du ramassage de venir jusque-là mais je ne peux pas le faire continuellement », dira un citoyen. Pourtant, un peu plus haut, chaque matin des éboueurs sont à pied d'œuvre et parfois des équipes descendent jusqu'à la plage. « Quand j'entends parler de l'Algérie Blanche, ça me fait mal au cœur et j'ai honte quand je reçois des invités », lance un autre riverain. Par ailleurs, ce mardi à 9 heures et demie passée, le tronçon routier menant vers Aïn El Turck était encore jonché de toutes sortes de sacs-poubelles formant une sorte de guirlande de désolation. Le ramassage se fait dans la matinée, apprend-on. Quand l'activité reprend, le passage du camion à ordures provoque des problèmes de circulation. « Ce n'est pas de cette façon qu'on peut développer le tourisme », se désolent des citoyens interrogés. « Normalement, quand on ouvre les yeux le matin, on devrait découvrir une ville propre ». A Cap Falcon, tout ce qui a été investi dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie est terni par des petits dépotoirs d'ordures « oubliées ».