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Jeux Olympiques : La longue marche
Publié dans El Watan le 07 - 08 - 2008

A quelques heures de l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, la Chine semble avoir brisé, le temps d'un événement, l'idée retenue au sein des peuples de l'empire du Milieu d'un encerclement international animé par les grandes puissances. Quelques semaines auparavant, les autorités chinoises en invitant un aréopage de journalistes, issus des cinq continents pour visiter les installations sportives, cherchaient à donner l'idée d'une organisation sereine ou rien n'avait été laissé au hasard.
Pékin (Chine) : De notre envoyé spécial
« Nous allons organiser les JO les plus spectaculaires de tous les temps », nous a dit avec beaucoup de fierté le vice-président du BOCOG, l'institution qui préside à la bonne marche de cet événement. Mais nous apprendrons plus tard que la tension est extrême chez les responsables chinois. Hyperpuissance économique, la Chine est en quête d'une reconnaissance politique internationale, de l'assagissement d'un régime peu enclin à céder la moindre parcelle d'expression en dehors du discours officiel du tout puissant parti communiste chinois. Notre guide chinois, 42 ans, à travers les dédales du Nid d'oiseau (le stade olympique, 91 000 places), du Cube d'eau (la piscine moderne) ou l'immense centre de presse ( 30 000 journalistes attendus) a rompu sa réserve d'usage pour esquisser sa conviction que la Chine a de toute façon toujours été incomprise et que le « modèle chinois » dérangeait ceux pour qui « il n'y a de progrès que dans le sens de la marche du capitalisme libéral triomphant ». « Nous sommes issus d'une vieille civilisation qui nous a donné une succession d'héritages basés sur les vertus du respect de la hiérarchie. Le parti communiste chinois est le véhicule de cette somme d'héritages que vous étrangers ne pouviez comprendre », nous dit notre guide interprète pour qui l'idéologie marxiste n'est pas forcément antinomique avec le progrès et la réussite économique.
« Et les droits de l'homme à Guantanamo ? »
La pression internationale, chaque Chinois à eu à la vivre depuis les événements en 1989 de la place Tian'anmen (immense espace faisant face à la Cité interdite, gardé jour et nuit par des sentinelles), jusqu'au soulèvement tibétain, en passant par les péripéties chaotiques de la flamme olympique. C'est en ce sens que les autorités chinoises veulent des jeux absolument tranquilles. Ils ont mobilisé pour cela 100 000 agents de sécurité et tout autant de militants du parti qui auront l'œil et l'oreille partout... Le vice-président du BOCOG a été clair dans son intervention, lors d'une imposante cérémonie offerte au Palais d'été impérial en l'honneur des journalistes présents à Pékin : « Les initiatives des gens des médias qui sortiront du cadre strict de la mission qu'impose la couverture des Jeux olympiques ne seront pas tolérées. » Menaces à peine voilées pour tous ceux que l'envie prendrait de mener des actions militantes en faveur d'ONG des droits de l'homme. Les droits de l'homme ? Le mot résonne comme une provocation dans l'oreille de notre guide interprète. Dans le bus, le temps du parcours retour vers l'hôtel, il retourne l'arme contre ceux, les Etats-Unis en premier, « qui prônent pour les autres ce qu'ils n'appliquent pas pour eux mêmes ». « Ils sont beaux les droits humains à Guantanamo. Pourquoi les médias et les ONG des pays dits civilisés n'ont réagi que bien des années plus tard ? Et les tueries des Américains en Irak, qui en parle ? Le soutien outrancier de Bush et compagnie à Israël qui massacre des Palestiniens est relégué au rang de faits divers », argumente-t-il avant d'enchaîner sur les vertus du modèle chinois qui assure la stabilité, le progrès et la prospérité au quart de la population de l'humanité : « Le Chinois a droit au travail, aux soins, à l'éducation, à la culture et à la liberté de s'exprimer, lorsque celle-ci ne remet pas en cause l'ordre public... »
La peur de l'incident
Oui, l'on sent une appréhension majeure pour que des « forces antichinoises » et « des forces hostiles », selon les propos d'un officiel du gouvernement, soient tentées de saborder cet événement olympique, le plus important dans l'histoire de l'empire du Milieu. Une pensée qui traduit l'état d'esprit de la population chinoise encline à penser que depuis les événements de Tian'anmen (1989) tout le monde est contre elle. Et le pouvoir central n'a eu de cesse d'accentuer la diabolisation des « ennemis de l'intérieur et de l'extérieur » pour maintenir une situation de mobilisation idéologique, comme il a eu à le faire, il y a quatre mois, pendant les opérations de secours lors du tremblement de terre de la région de Suchan, qui a fait une centaine de milliers de morts. La peur panique des autorités chinoises du moindre incident ne manquera pas de causer mille tracasseries aux invités et à la population pékinoise. Dès demain, à la faveur de la somptueuse cérémonie d'ouverture qui s'annonce, les plus impliqués dans la vigilance sécuritaire et les plus irrités par autant de tapages médiatiques d'entre les Chinois ne manqueront pas de lancer le compte à rebours. Deux semaines au cours desquelles le monde entier retiendra son souffle et au terme desquelles on saura si le régime chinois a fait taire ou non toutes les médisances


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