Le président de la République a souligné, dans un entretien accordé au quotidien chinois Renmin Ribao, la nature stratégique des relations algéro-chinoises. Se trouvant dans la capitale Pékin pour assister à la cérémonie d'ouverture de la 29e édition des Jeux olympiques, Abdelaziz Bouteflika a précisé que ces relations, qui trouvent leurs racines en 1958 lorsque la Chine n'hésitait pas à apporter son soutien à la cause algérienne pour l'indépendance, sont désormais « inscrites dans la confiance, la durée, la globalité et l'équilibre des intérêts ». Tout en réitérant la position algérienne au sujet de la question de Taiwan ainsi que son soutien à l'unité et à l'intégrité territoriale de la République populaire de Chine, M. Bouteflika affirme qu'il n'y a « aucune limite » au développement des relations bilatérales et invite la Chine à être davantage présente en Algérie pour l'accompagner dans son effort de développement. « De nombreux projets d'envergure sont actuellement en préparation et leur concrétisation, que nous souhaitons prochaine, est de nature à intensifier les actions de coopération entre nos deux pays », indique le chef de l'Etat en mentionnant le projet de création d'une zone de coopération économique et commerciale en Algérie et pour laquelle des entreprises chinoises ont manifesté un intérêt, notamment celui d'implanter une usine de fabrication automobile. Les chinois, qui comptent déjà à leur actif de nombreuses interventions dans des projets nationaux, proposent aussi des investissements dans le secteur minier ou portuaire. Abdelaziz Bouteflika estime que l'Algérie serait favorable à une coopération dans le secteur « des industries manufacturières, à l'expertise managériale et plus fondamentalement à la formation des ressources humaines… Les exigences d'équilibre de nos relations ouvrent un potentiel important de coopération dans les secteurs scientifique et technologique, avec par exemple un accord de coopération en matière d'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, dans les domaines du tourisme, de l'environnement et du sport ». Ce dernier voit dans l'ouverture d'une ligne aérienne entre Alger et Pékin un facteur supplémentaire de renforcement des relations bilatérales. Le président de la République rappelle dans cet entretien le poids de la présence chinoise dans différents projets en Algérie, dont celui de l'autoroute Est-Ouest, celui de la construction de logements, ou encore dans les domaines de la santé et de l'hydraulique et le futur projet de construction d'un opéra à Alger. A noter que le niveau des échanges commerciaux entre les deux pays a connu une progression en passant de 433,8 millions de dollars en 2002 à 3,829 milliards de dollars en 2007.