Dans le conflit Géorgie-Russie aux souvenirs de l'époque de la guerre froide, la communauté internationale penche plutôt du côté de la petite république. Depuis l'élection de son président Mikheïl Saakachvili pro-occidental, les contrats et les rapprochements se sont effectués avec l'Union européenne et les Etats-Unis. Ces derniers, par la voie de leur secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, ont proposé hier au gouvernement géorgien de servir de médiateur avec les Russes. La Géorgie après sa décision de retirer de ses troupes a directement demandé de l'aide à Washington. La Maison-Blanche a vite réagi en prévenant le Kremlin que ce conflit pouvait entraîner un durcissement des relations russo-américaines en cas de non-cessez le feu. De son côté l'Union européenne a averti dans communiqué que « la poursuite des actions militaires affecterait sa relation avec la Russie. » L'UE a proposé de devenir le médiateur privilégié des Géorgiens dans les négociations avec les Russes. Aujourd'hui, Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères du pays qui préside l'UE, se rend dans la région. Le lendemain, les 27 ministres des Affaires étrangères se réuniront à Bruxelles pour trouver une ligne de conduite commune et des solutions pour arrêter au plus vite cette guerre aux frontières de l'Europe. Les plus virulents contre les agissements de l'armée russe sont les anciennes républiques soviétiques. Les présidents des trois pays baltes Estonie, Lituanie et Lettonie plus la Pologne ont condamné les agissements de la Russie et exigent de l'Otan et de l'UE de s'opposer à la politique « impérialiste » de la Russie. Dans un communiqué conjoint, ils ont expliqué : « La Fédération russe a franchi « la ligne rouge » dans le maintien de la paix, la stabilisation dans la zone de conflit et dans la protection des citoyens russes en dehors de ses frontières. L'UE et l'Otan doivent prendre l'initiative et s'opposer à la propagation de la politique impérialiste et révisionniste dans l'est de l'Europe. » Les quatre présidents remettent même en cause la Russie comme acteur et allié stratégique. Le plus frileux demeure l'Otan qui n'arrive pas à prendre une décision. Hier, le Conseil de sécurité entamait sa quatrième réunion. Une résolution de l'Onu semble peu probable car la Russie a le droit de veto au conseil de sécurité.