Près d'un million d'estivants se sont rués dès les premières chaleurs de l'été sur les 14 communes côtières de l'algérois, qui s'étendent de l'Oued Mazafran à l'ouest, à l'Oued Réghaïa à l'est, soit près de 97,5 km. Sauf que les structures d'accueil y font cruellement défaut. Ce constat est toutefois évident au niveau de la côte est, où la seule structure pouvant prétendre faire partie de la catégorie des établissements touristiques, reste indéniablement l'Hôtel Raïs dans la commune d' El Marsa. En somme à partir des Pins Maritimes dans la commune de Mohammadia, jusqu'à Réghaïa marine, les structures hôtelières entrent dans la catégorie d'hôtels moyens, qui fonctionnent durant toute l'année au même rythme. Comparativement à la côte ouest, qui a fait l'objet durant les années 1970 d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics dans le domaine de la réalisation de grands projets touristiques, le littoral est de la capitale est resté, lui, dans « un état vierge ». Ce n'est que dernièrement que les pouvoirs publics s'en sont, un tant soit peu, préoccupés. Des investisseurs étrangers ont, en effet, manifesté un intérêt particulier pour la localité de Bordj El Bahri, et celle de Deca-Plage dans la commune de Aïn Taya, pour la réalisation de deux grands complexes touristiques. En attendant que ces projets prennent forme, le manque de structures devant hisser la région au rang de zone touristique, a laissé le champ libre à la prolifération d'un certain nombre d'activités exercées majoritairement dans l'illégalité. A peine la saison estivale pointe du nez, des maisons de particuliers sont proposées à la location à des prix exorbitants pouvant atteindre 60 000 DA le mois. Pis, certaines personnes passent outre la réglementation, en proposant à la location des chalets à 20 000 DA le mois. Comparativement aux prix pratiqués dans les hôtels qui avoisinent les 37 000 DA la nuitée pour une chambre simple, l'offre est plutôt alléchante. Par ailleurs, la saison estivale offre des opportunités uniques pour les jeunes, qui durant cette période, exercent toutes sortes de petits boulots. C'est ainsi qu'en entamant la route de Deca-Plage, qui bifurque de la RN 24, un nombre impressionnant de marchands occupent le bas-côté de la route, et proposent à la vente une panoplie d'articles, allant du simple maillot de bain aux chaises longues, en passant par les parasols, les bouées, etc. Les prix sont un peu plus élevés que ceux pratiqués dans les magasins spécialisés, « nous achetons la marchandise à Aïn Taya, et nous la vendons ici avec une marge raisonnable », soutient Ramzi un jeune lycéen-vendeur de parasols. Et son ami d'ajouter : « Nous évitons aux baigneurs de se déplacer en ville pour faire leurs achats ». Bien que ces activités qui gravitent autour des sites de baignade, absorbent pour une période seulement le chômage endémique qui sévit dans cette localité de l'algérois, il serait plus ingénieux de les structurer.