Avec le renforcement des contrôles le long des axes routiers de l'ouest du pays, les trafiquants de drogue semblent opter pour la voie maritime. Jeudi dernier, 16 kg de kif traité ont été récupérés sur la plage d'Oued Melh, dans la commune de Sidi Abderrahmane, à 20 km à l'ouest de Ténès. Chlef : De notre bureau Selon les informations que nous avons pu recueillir sur place, la marchandise appartiendrait à des trafiquants de stupéfiants qui l'auraient jetée de leur embarcation après avoir aperçu une patrouille des gardes-côtes de la marine nationale. Le paquet contenant cette substance nocive a échoué sur un rivage très fréquenté, avant d'être signalé à la Gendarmerie nationale par des estivants. On croit savoir que ce n'est pas la première fois que des quantités de kif sont abandonnées au large par les passeurs qui utilisent souvent une flottille adaptée à ce genre de trafic, indique-t-on. En effet, plusieurs embarcations dotées d'un double réservoir ont été abandonnées ces dernières années sur la plage d'El Guelta, à l'extrémité ouest du littoral de la wilaya de Chlef. De même, des colis flottants où sont dissimulés les stupéfiants avaient été trouvés à plusieurs reprises le long de la côte de la région qui s'étend sur 120 km, entre Tipaza et Mostaganem. Les trafiquants semblent utiliser ce couloir maritime pour acheminer leur poison des frontières de l'ouest vers la rive nord et même des wilayas de l'intérieur du pays, selon des informations recueillies ici et là. La gendarmerie a renforcé son dispositif de contrôle sur le littoral où des patrouilles, appuyées par des chiens renifleurs, passent au peigne fin les plages fréquentées par les jeunes, surtout de nuit. D'aucuns estiment que le phénomène de la harga n'a fait qu'encourager les barons de la drogue qui empruntent la même voie maritime pour acheminer et écouler leur marchandise.