Kawter et Saber ont amerri aux Aftis, village à quelques kilomètres de Laouana, près de Jijel. La raison de ce nouveau contretemps, Zino, un chasseur de mérou qui a harponné la barque, la prenant pour un énorme poisson. Abus d'hallucinogènes ou pollution marine qui brouille la vision, heureusement pour eux, le propriétaire d'un hôtel fermé les a hébergés pour la nuit, le temps de retaper la barque. Je m'occupe des réparations, s'excuse Zino, toujours avec son masque sur le visage. Il est 11h quand le groupe prend un petit repos bien mérité. Kawter et Saber ont dormi dans une chambre, laissant les autres se disputer le reste. Le début d'après-midi est d'un calme grec sur cette côte si belle quand un vacarme se fait entendre en bas. Kawter se lève la première, craignant le pire. Elle descend et trouve trois moustachus, des officiels. Inspection de la wilaya ! Le propriétaire de l'hôtel, homme bourru comme un tracteur soviétique, intervient : Vous n'avez aucun droit. Vous hébergez des clandestins, nous sommes au courant. Le groupe dont fait partie Kawter et Saber ne sont pas encore des clandestins puisqu'ils ne sont pas encore partis. C'est ce qu'elle explique à l'agent de la wilaya, en costume cravate marron et short vert. Nous sommes dans la légalité. L'agent cherche toujours un prétexte : Vous avez votre visa pour Jijel ? Vos papiers ! Amirouche intervient méchamment : Depuis quand il y a un visa pour Jijel ? C'est n'importe quoi. Ne trouvant pas quoi faire, les officiels embarquent finalement Zino pour harponnage illégal. Amirouche est désolé : Ça va prendre du temps pour la réparation, annonce-t-il au groupe. Qu'est-ce qu'on fait, demande Kawter, en se retournant vers son mari. Amirouche réfléchit, consultant mentalement le programme estival : Y a bien un départ demain, mais du Figuier. En classe éco. … A suivre