Ils ne sont pas moins de sept boxeurs - toutes catégories confondues à l'exception des poids lourds-à avoir participé au championnat national de boxe américaine qui s'est déroulé récemment à Bou Smaïl (Tipaza). Hormis une salle de sport d'un club amateur qui tente tant bien que mal de satisfaire tout le monde, aucune autre structure n'est encore prête à recevoir les athlètes au palmarès désormais reluisant en médailles. « Notre club a déjà produit plusieurs champions en boxe américaine alors que nous n'avons même pas le strict minimum en équipement réglementaire pour mieux nous préparer à ce genre de compétitions de bon niveau », dira le président du club. Cinq fois champion, le jeune Mansour Akli, n'a que l'ambition de persévérer dans les entrainements avec ses camarades Ben Salem (trois fois champion d'Algérie), Sadi Haddad (2 fois champion) et, entre autres, des athlètes filles à l'exemple d'Ihaddaden et Bourahmoun. « En dehors d'une médaille et d'une attestation en guise de reconnaissance, nous n'avons aucune autre considération de la part des autorités locales ou des instances concernées », regrette le quintuple champion qui s'entraine avec ses coéquipiers trois fois par semaine. « Nous n'avons même pas un ring comme les autres salles en ville et pour parer à ce manque, nous avons monté un carré de cordes attachées sur quatre planches pour nous adapter, à peu près, lors des compétitions officielles dans des salles réglementaires », avoue un autre boxeur. Toutefois, malgré les difficultés à surmonter, « le club ne reçoit aucune subvention étatique, mais arrive seul à résister aux contraintes liées à la situation financière », ajoutera le président du club. Armés de leur bonne volonté, ces jeunes athlètes saisiront-ils d'autres opportunités qui les propulseraient vers d'autres horizons plus cléments ?