Cela fait plus de deux heures que j'attends mon tour pour passer chez le médecin… c'est un véritable calvaire, j'aurai dû ne pas venir ici, aller voir ailleurs c'est mieux … », tels sont les propos lancés par un malade rencontré lors de notre virée au niveau du service des urgences de l'hôpital de Bouira. Nombreux sont ces malades rencontrés, qui se plaignent de l'état déplorable dudit service nommé « Urgences ». « Ma fille est gravement malade et elle doit subir une intervention chirurgicale, mais je crois que je dois aller dans une clinique privée, sinon je risque de perdre ma fille. Elle a été hospitalisée pendant 15 jours, sans aucune prise en charge », lance un autre. Le médecin de permanence nous déclare quant à lui que « pour les cas graves, ils sont souvent transférés à M'Chedallah où dans d'autres établissements dotés de moyens notamment les chirurgiens. Je ne peux rien faire, moi, ça dépend des moyens qu'on met à notre disposition. Aussi faut-il ne pas négliger le nombre important de malades que notre service reçoit quotidiennement ». Une femme accompagnée de deux enfants, visiblement dans un état critique crie « laissez-moi passer SVP, … ». Elle demande aux autres présents, de lui céder la place pour voir le médecin. Tel est donc le constat désolant, fait du service des urgences au niveau de l'hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira. Cette structure sanitaire doit impérativement répondre aux besoins des nombreux malades qui y affluent quotidiennement. Pour ce faire, l'affectation d'un nombre conséquent de médecins demeure une urgence et une nécessité absolue.