Le mini parc zoologique « l'Eden », ex-jardin du monument, a rouvert hier matin ses portes au public, après une fermeture qui aura duré plus de 8 mois, suite à la décision du wali, aujourd'hui frappée de nullité. Le locataire, Hadj Aissa, s'affairait hier, avec l'aide de ses employés, à nettoyer les lieux. Notre visite au jardin coïncidait, hier, avec le moment où affluaient beaucoup de personnes jusque-là sevrées de sensations et de fraîcheur qui manquaient tant dans la cité enveloppée sous une chaleur moite et invivable par ces temps de grandes canicules. A l'origine de cette réouverture, la décision de la Cour administrative, samedi dernier, de geler l'arrêté du wali ordonnant la fermeture. Sans trancher sur le fond, certaines institutions auraient usé de leur pouvoir pour fermer ce mini parc pour des considérations qu'on liait à la sécurité des personnes. La décision de la wilaya, prise le 2 décembre, établie trois mois avant la fermeture effective par la police de l'urbanisme, est jugée comme « acte autoritaire qui intervient après que les autorités locales avaient intenté une action en justice mais déboutées ». Le zoo, cédé depuis 1998 sur établissement d'un bail par l'APC, issue du précédent mandat, s'étale sur 5 000 mètres carrés et dans lequel vivent pas moins de 160 animaux de 36 espèces, jusque-là condamnés à dépérir car le manque à gagner est considérable, nous a fait savoir l'actuel locataire, lequel consent des dépenses énormes sans contrepartie pour bien nourrir ses bêtes. Fin d'un litige Le wali a évoqué « la décision frappée de nullité, établie par son prédécesseur, sur un terrain qui appartient à l'APC » et liait son octroi à des conditions comme l'établissement du registre du commerce et de l'agrément dûment délivré par la direction générale des Forêts. Condition que Hadj Aissa estimait remplie car « établie bien avant la sortie des autorités locales », la jugeant même « contraire à la réglementation en vigueur ». La preuve ? « La justice vient de trancher une fois de plus », dira notre interlocuteur qui semble insister trop sur « l'absence d'alternative tant pour les adeptes de la nature et des animaux que pour lui, en tant que locataire ayant souscrit aux lois. »