Les pluies qui se sont abattues sur la région depuis mars dernier ont été particulièrement bénéfiques pour les deux barrages de la wilaya. Les apports ont été largement supérieurs à ceux enregistrés ces dernières années, puisqu'en l'espace de deux mois (mars et avril 2007), le volume emmagasiné est passé de 33 millions à 44 millions de m3 pour l'ouvrage de Sidi Yacoub et de 7 millions à 12 millions de m3 pour celui de Oued Fodda. Il s'agit d'une évolution importante et exceptionnelle qui redonne tant espoir, aussi bien aux consommateurs d'eau qu'aux fellahs, à la veille de la période estivale et du lancement de la campagne d'irrigation. Le directeur régional de l'Algérienne des Eaux se dit « satisfait » et affirme que cela permettra d'envisager un avenir avec beaucoup moins d'appréhensions. A ses dires, la quantité dont dispose le barrage de Sidi Yacoub suffit pour au moins deux années pour l'alimentation en eau potable du chef-lieu de wilaya et d'une dizaines d'autres communes. A cela s'ajoutent les cinq forages mis en service récemment, sur la plaine d'Ardh El Beida, pour renforcer le réseau de distribution de la ville de Chlef. Signalons que les deux barrages ont une capacité de stockage respective de 280 et 106 millions de mètres cubes. En matière d'irrigation, on se montre également rassuré quant à la possibilité de bénéficier cette année de quotas du barrage de Oued Fodda -réservé uniquement à cet usage- pour l'approvisionnement du potentiel agrumicole et des autres arbres fruitiers qui s'étendent sur une surface de plus de 8 000 hectares. L'office de l'irrigation, en charge de l'opération, n'attend que la répartition des quantités d'eau par le ministère des Ressources en eau pour commencer, nous dit-on, la préparation, l'organisation et le démarrage de la campagne d'irrigation. Les fellahs concernés espèrent bénéficier de séances d'irrigation suffisantes pour pouvoir passer l'été sans trop de difficultés. Rappelons que la saison dernière, la distribution s'était limitée à quelques séances seulement en raison de la sécheresse qui prévalait à l'époque.