A la demande des sinistrés locataires, le gouvernement a finalement accepté d'aligner cette catégorie d'occupants sur les 12 000 victimes propriétaires ayant acquis leurs logements en préfabriqué dans le cadre de la cession des biens de l'Etat. 6300 familles vont pouvoir ainsi jouir des lieux en toute propriété, grâce à la levée de l'interdiction qui frappait la vente de ces constructions depuis quelques années. Selon le président de la commission de suivi du dossier du préfabriqué, des instructions fermes ont été données par le gouvernement aux chefs de daïra concernés pour la mise en branle du dispositif de cession de ce type d'habitat dans les meilleurs délais possibles. Il a précisé que l'opération, qui doit prendre fin le 31 décembre prochain, s'effectuera selon l'ancien barème d'évaluation et de cession de ces chalets construits il y a 28 ans. Rappelons que ces derniers coûtaient à l'époque entre 5 et 6 millions de centimes l'unité, un prix symbolique qui tenait compte évidemment de la qualité de sinistré de chaque famille. Une fois cette action terminée, les autorités centrales devraient se lancer dans une autre étape consistant à étudier les résultats du recensement de l'ensemble des occupants des lieux pour une éventuelle aide à la reconstruction, afin d'éliminer les séquelles d'un passé douloureux. Cependant, les habitants ignorent pour le moment les détails relatifs au soutien promis de longue date et qu'il a fallu remettre à l'ordre du jour depuis les émeutes qui ont frappé la région en avril dernier. Espérons que cette fois sera la bonne après tous les drames vécus par cette région.