Alors que le dernier délai pour le dépôt des dossiers de cession a été fixé au 31 décembre par le gouvernement, près de la moitié des 6300 sinistrés du séisme de 1980 n'a pas encore accompli cette formalité pour des raisons purement administratives. Chlef. De notre bureau La contrainte majeure a trait à l'exigence de l'attestation de mise à jour des loyers antérieurs qui est réclamée, dit-on, par les commissions de daïra. Les 3000 familles locataires concernées n'ont pu, selon nos informations, s'acquitter des loyers accumulés depuis plus de 20 ans. Rappelons que cette catégorie d'habitants fait partie des 18 000 familles occupant des logements en préfabriqué, dont 12 000 seulement jouissent des lieux à titre de propriétaire depuis la mise en application de la loi relative à la cession des biens de l'Etat. Le reste, pour des raisons diverses, n'avait pas souscrit à cette opération, mais a toujours rejeté les propositions du gouvernement visant à les reloger ailleurs. En débloquant la cession de ces biens, suite aux émeutes qui avaient secoué la région en avril dernier, les pouvoirs publics n'ont donc fait qu'accéder à la demande de ces citoyens, abandonnant ainsi leur projet de construction de trois « villes nouvelles » à Chlef et à Chettia. Du coup, ces dernières seront transférées au social, comme cela avait été annoncé par le ministre de l'Habitat lors de sa dernière visite dans la région. 6300 familles vont pouvoir ainsi jouir des lieux en toute propriété, grâce à la levée de l'interdiction qui frappait la vente de ces constructions depuis quelques années. Selon le président de la commission de suivi du dossier du préfabriqué, des instructions fermes ont été données par le gouvernement aux chefs de daïra concernés pour la mise en branle du dispositif de cession de ce type d'habitat dans les meilleurs délais possibles. Il précisera que l'opération, qui doit prendre fin le 31 décembre, s'effectuera sur l'ancien barème d'évaluation et de cession de ces « chalets » construits il y a 28 ans.