Depuis plus de cinq ans, aucun investissement productif conséquent n'a vu le jour dans la région. Ceux qui ont pu être réalisés et mis en service jusque-là se comptent sur les doigts d'une main, en particulier dans le secteur des matériaux de construction et de l'agroalimentaire. Les opérateurs concernés évoquent une série de problèmes qui les empêcheraient de concrétiser leurs projets. Cela va de la contrainte foncière aux tracasseries bureaucratiques, en passant par les difficultés d'octroi de crédits bancaires et le désintérêt affiché par les autorités à l'égard de cette activité créatrice d'emplois et de nouveaux services pour la collectivité. D'après eux, le climat des affaires n'est guère favorable dans cette région qui recèle pourtant de riches potentialités naturelles, dont le littoral long de 120 km, une plaine de 11 000 ha et une industrie peu développée, voire à l'état embryonnaire. Débloquer la situation A défaut de pouvoir investir dans leur wilaya, des opérateurs ont fini par s'installer ailleurs où les conditions, d'après eux, sont meilleures et favorisent l'accès à l'investissement. On parle de plusieurs projets qui auraient été délocalisés et implantés dans d'autres régions du pays. L'arrivée d'un nouveau wali depuis mai dernier a été accueillie avec une certaine satisfaction par les investisseurs locaux qui espéraient trouver en ce responsable une oreille attentive et un soutien pour débloquer la situation et relancer les investissements productifs privés. Cependant, à en croire certains d'entre eux, le chef de l'exécutif ne s'est pas encore prononcé sur le sujet et tarde à dévoiler son plan d'actions dans le domaine. Si les pouvoirs publics ont effectivement un rôle important à jouer sur ce chapitre, il est aussi du devoir de la corporation de s'organiser et de parler d'une seule voie pour s'imposer sur le terrain et devenir une véritable force sur le plan économique.