Créée en 1999, l'Association de protection et de conseil du consommateur de la wilaya d'Oran (APCCO) revient au goût du jour après une hibernation qui aura duré cinq ans. Dans sa « charte » conductrice, l'APCCO se définit comme un consensus entre l'opérateur économique, le consommateur et l'administration, pour reprendre son président M. Hariz. Elle se veut aussi outil de dénonciation des « abus de quelque nature que ce soit » de la part des professionnels, fussent-ils commerçants, industriels, prestataires de services et, en parallèle, assister les consommateurs dans leurs contentieux qui les opposent à ces mêmes professionnels. « Ressuscitée » à la demande de la direction locale du commerce, l'APCCO est à caractère régionale et compte actuellement 200 adhérents. Elle se compose d'une équipe de bénévoles, dont des ingénieurs, des juristes, des économistes entre autres, qui permettent à l'association d'intervenir dans nombre de domaines qui touchent directement ou non le consommateur. L'éventail de ces interventions comprend les produits de large consommation (viandes, produits laitiers, eaux, produits cosmétiques et d'hygiène corporelle...), les services et service après-vente (qualité des prestations dans la restauration, le transport, l'hôtellerie ainsi que les achats d'équipements et leur garantie). Les objectifs visés par l'association vont de la sensibilisation du consommateur oranais à la défense de ses intérêts matériels et moraux, tout en apportant son concours à l'administration du contrôle de la qualité pour la protection dudit consommateur. Mais, pour le moment, le rôle de l'APCCO se résume, selon M. Hariz, à des journées de sensibilisation sur la culture de consommation organisées en octobre dernier ou à des campagnes du même genre au niveau des lycées d'Oran. Cette entrée en matière sera suivie par des initiatives plus tranchantes, comme la mise en place de trois commissions chargées d'étudier des dossiers lourds comme celui de l'eau de robinet avec une campagne de prélèvement à même de nous renseigner sur la qualité de l'eau que nous consommons. Gageons qu'avec cette réactivation, le consommateur oranais perdra ses vieux réflexes de victimes silencieuses et fera entendre sa voix dans un milieu où tout se règle généralement dans l'opacité.