Ne serait-il pas un paradoxe flagrant au moment où dans plusieurs régions de la wilaya de Blida, l'on n'arrive pas à faire démarrer notamment sa pompe à eau, son clim… alors que l'on remarque à longueur d'année, par quelques endroits, ces lampadaires qui éclairent, même quand le soleil est au zénith. S'il est vrai que c'est un peu trop dit, il y a quand même une part de vérité. A l'échelle planétaire, il est de plus en plus question de réflexions profondes sur l'avenir énergétique des terriens. Au pays, il y a eu dans ce sens, sur le plan officiel, la création de l'Agence nationale pour la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (l'ANRU). Le problème est en fait plus profond : il faut éradiquer la « culture » du gaspillage et sur le plan officiel et au niveau du citoyen. Celle-ci semble être ancrée en nous comme une fatalité. S'il est vrai que ces derniers temps, on ne fait que parler et reparler des prix de l'électricité, du gaz, de l'eau, des articles scolaires, de la patate mais aussi du délestage… c'est parce que, dit-on, dans les cénacles des analystes des déboires de la vie socio-économico-politique, toute action, aussi infime soit-elle est en fait liée à une quantité d'énergie. Si les réseaux d'AEP affichent un taux de fuite estimé à 45% à l'échelle nationale et posent effectivement un problème de maîtrise des techniques de l'étanchéité, où se situe la difficulté pour éteindre et allumer un lampadaire ? Un bon réglage de la minuterie, nécessite-t-il pour autant un transfert de technologie ? Quelques endroits, juste pour illustrer cette situation que le promeneur solitaire ou accompagné découvrira à loisir en longeant le pas un peu partout suffisent. En empruntant la nationale 1 vers Alger, du côté de la Chiffa ou sur la route longeant Soummaâ, Bouinan, Larbaâ, ou parfois dans la périphérie de la ville des Roses, plusieurs fois n'a-t-on pas vu des centaines de poteaux toutes lampes allumées. D'autres endroits et non des moindres, comme on en a probablement tous vu à un moment donné, répliquent dans le parfait fac-similé cette « sociologie » de l'insouciance. Une question se pose d'elle-même : combien de watts consomme un lampadaire ? Réponse : entre 160 à 240 watts/heure, cotés à 4,18 DA l'unité. Multiplions donc le nombre de lampadaires par des centaines de boulevards, le nombre de boulevards par des milliers de cités et de lampes. A vous de juger !