Aïn Lahdjar est toujours exposée à d'éventuelles inondations, et ce depuis des années. Rien n'a été fait pour protéger la localité et ses habitants de cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de leurs têtes. Il faut dire que la panique générale s'installe au moindre nuage d'été ou de printemps. A la moindre bruine saisonnière, c'est le branle-bas de combat dans la région qui a déjà eu un avant-goût de ces inondations. Le dernier exemple n'est pas loin ; les habitations ont pris eau de toutes parts. Il faut signaler que les eaux de pluie suivent de nombreux cours qui alimentent tous l'Oued Belguidoum, point noir de la région. La fermeture de certains ponts, sur la route reliant Rmada à Aïn Lahdjar, ainsi que les travaux sur la route reliant la RN28 et le centre de la commune ont causé la fermeture de 4 ponts sans que les services des travaux publics n'aient intervenu avec les moyens adéquats, ce qui a obligé les services de l'APC à intervenir avec leurs propres moyens. La plus grande des agglomérations touchée par ces inondations est le regroupement Belguidoum, situé à l'entrée ouest de la commune, et dans lequel l'on enregistre des pertes matérielles très importantes, à chaque fois, tant des équipements électroménagers, des couvertures et même l'aide n'a pas échappé aux ondées qui ont obligé la population, à maintes fois, à dormir à la belle étoile. L'incapacité des services de l'APC, qui manquent des moindres moyens à faire face à ce genre de situations est constatée encore une fois. Le croisement de Rmada est la 2e position menacée par les inondations. La circulation est paralysée, à chaque averse, sur la RN75 entre Sétif et Batna. Ni l'annexe administrative, ni le casernement des gardes communaux, ni la mosquée ou les habitations ne sont épargnés. D'autres zones sont touchées par ces déluges, tel les 100 logements sociaux construits à proximité de la rivière, à l'est de la commune. L'on peut citer aussi la zone de Rabaâ Gnatar le long de la RN75. Certains habitants nous ont dressé la liste des pertes enregistrées, tant humaines que matérielles, car il ne faut pas oublier de signaler qu'un jeune enfant a été entraîné dernièrement par les eaux. Des pertes de bétail et de récoltes agricoles s'étendant sur des hectares, des dégâts matériels estimés à des sommes énormes, surtout les propriétés des citoyens, sont aussi enregistrées, mais ces derniers n'ont reçu, à ce jour, aucun dédommagement, à part quelques aides de la commune. Malgré ce danger permanent, et malgré les pertes énormes qui se répètent, aucun projet pour la protection de la ville des débordements d'eaux n'a bénéficié à la commune, et ce contrairement à d'autres localités voisines. Dans ce domaine, le P/APC assure qu'un bureau d'études de Touggourt est attendu prochainement, et lancera une étude sur ce phénomène pour qu'un projet de protection de la ville de Aïn Lahdjar soit inscrit.